Top 14: Wainiqolo, Mallez, Du Preez... les joueurs à ne pas rater cette saison dans chaque club du championnat

- Bayonne, Tom Spring, ailier (23 ans, 1m80, 87kg)
L’ailier Tom Spring, qui vient de prolonger pour deux saisons jusqu’en 2028 avec le club basque, sera à suivre cette saison, lui qui est devenu un titulaire indiscutable du collectif bayonnais en 2024/2025. Ses performances en phases finales lui ont ouvert les portes de l’équipe de France, avec une première sélection en bleu face aux All Blacks le 5 juillet dernier (défaite 31-27). La saison de la confirmation.
- Bordeaux. Jean-Luc Du Preez, 3ème ligne (30 ans, 1m93, 110kg)
L’UBB cherchait un gros calibre en 3e ligne pour remplacer Tevita Tatafu et Pete Samu et a rapidement fait du Sud-Africain sa priorité. Polyvalent (capable de jouer 8, 6 et 4) et ultra athlétique, Du Preez doit permettre au pack bordelais d’être encore plus dense. Il sort de sept saisons en Angleterre sous les couleurs de Sale où il est devenu un joueur incontournable et s’est imposé comme un des meilleurs plaqueurs de Premiership. Jean-Luc Du Preez est issu d’une fratrie de rugbymans. Ses deux frères Daniel et Robert ont porté le maillot de l’Afrique du Sud. International avec les Springboks (15 sélections), le joueur formé aux Sharks est actuellement en sélection et rejoindra ses futurs coéquipiers après le Rugby Championship. Excellent porteur de balle, Du Preez est un monstre physique et s’annonce comme un vrai démolisseur cette saison.
- Castres. Vuate Karawalevu, ailier, arrière (24 ans, 1m93, 104kg)
Ses adversaires vont devoir s’accrocher à ses longues jambes. Karawalevu débarque dans le Tarn en provenance des Fidjian Drua (9 matchs en Super Rugby pour 4 essais) et rejoint la colonie fidjienne du CO, endeuillée la saison passée par la brutale et tragique disparition de Josaia Raisuqe. Rapide, puissant mais aussi agile, capable de fulgurances et de magie ballon en main, l’international (7 sélections, 3 essais) pourrait faire des dégâts dans les défenses du Top 14. Pouvant être utilisé à l’arrière, il a l’avantage d’avoir évolué à XIII (Sydney Roosters) avant de se frotter à la dureté du championnat français.
- Clermont. Harry Plummer, demi d’ouverture (27 ans, 1m84, 96kg)
Fraîchement débarqué en Auvergne, le Néo-Zélandais de 27 ans va porter le poids de l’attaque auvergnate sur ses épaules. Anthony Belleau et Benjamin Urdapilleta partis, il est, avec le jeune Tom Raffy, le seul demi d’ouverture de métier de l’effectif. Sa relation avec Baptiste Jauneau sera scrutée de près, mais le demi d’ouverture semble taillé pour le rôle. Longtemps dans l’ombre de Beauden Barrett chez les Blues d’Auckland, il avait pris la franchise en main pour les mener au titre en 2024. Bon gestionnaire, doté d’une belle longueur au pied, il s’est montré à son aise en préparation, portant beaucoup le ballon. Si les supporters en attendent beaucoup, lui a déjà adopté la Yellow Army : "J’attends beaucoup de bruit et de passion. C’est un groupe de supporters vraiment spécial. Et je ne pense pas qu’il existe quelque chose de similaire ailleurs dans le monde."
- La Rochelle. Davit Niniashvili, trois-quart polyvalent (23 ans, 1m85, 90kg)
Et si le club double champion d’Europe (2022, 2023) tenait enfin le joyau capable de secouer la bien terne attaque maritime, douzième du précédent exercice ? Successeur annoncé du néo-retraité Brice Dulin à l’arrière, l’international géorgien aux 42 sélections, auteur de 26 essais en 76 sorties sous le maillot lyonnais, débarque sur les bords de l’Atlantique avec une carte blanche pour dynamiter une équipe au rugby de démolition moins efficace qu’à ses plus belles années. Au milieu d’autres recrues (Le Garrec, Pacome, Lagivala) amenées elles aussi à changer le visage du jeu rochelais, Davit Niniashvili a pour lui son extrême polyvalence. Tantôt arrière, ailier ou demi d’ouverture, il a même proposé à Ronan O’Gara de glisser au poste de second centre pour faire parler différemment ses qualités d’attaquant racé. Et de magicien.
- Lyon. Jiuta Wainiqolo, ailier (26 ans, 1m87, 97kg)
Combien de fois traversera-t-il à nouveau le terrain cette saison ? Le plus possible, c’est ce que souhaiteront sans doute les supporters lyonnais de la part de leur nouvelle bombe fidjienne. Auteur d’essais en solitaire splendides sous le maillot toulonnais la saison dernière, Jiuta Wainiqolo a récidivé cet été avec sa sélection face à l’Écosse et l’Australie. Preuve que le joueur de 26 ans est particulièrement affûté à l’approche d’une saison où il sera l’arme offensive numéro 1 de la formation de Karim Ghezal, délestée de Davit Niniashvili, parti défendre les couleurs du Stade Rochelais.
- Montauban. Vaeva Fifita, 2ème ou 3ème ligne (33 ans, 1m96, 116kg)
De l’expérience pour le promu : à 33 ans, Vaeva Fifita arrive dans le groupe montalbanais auréolé d’un long parcours aux Wellington Hurricanes (avec qui il a remporté le Super Rugby en 2016), les Wasps et les Scarlets. International All Black, il l’est ensuite devenu pour les Tonga, son pays d’origine, en disputant au passage la Coupe du monde en France. Polyvalent 2e/3e ligne, il va amener sa dureté au combat (attention aux cartons !) pour aider le pack de Sapiac à exister dans ce Top 14. Il rêvait d’y évoluer selon ses dires, on l’annonce comme le fer de lance de l’USM. Et l’homme se remarque aussi pour sa propension à marquer quelques essais chaque saison.
- Montpellier. Lennox Anyanwu, centre (25 ans, 1m84, 101kg)
L’arrivée du centre anglais répondait à une volonté forte du MHR : densifier son milieu de terrain avec le départ de Jan Serfontein. Anyanwu a le profil idéal, une boule de muscle qui déménage. Ecarté par les Harlequins suite à son annonce de départ, il a pris un préparateur physique pour se maintenir en forme et des cours de français pour faciliter son intégration. Il demande à ne parler qu’en français dans les couloirs du Septeo Stadium d’ailleurs. Et sur le terrain, il a déjà montré son potentiel sur les deux matches amicaux : puissant, technique, capable de jouer devant la défense, il devrait offrir à Montpellier un panel plus large offensivement. Aux portes du XV de la Rose avant son départ, il pourrait être l’une des révélations de la saison.
- Pau. Julian Montoya, talonneur (31 ans, 1m83, 113kg)
Un centurion à la Section. Julian Montoya (105 sélections) ressemble à une très bonne pioche pour Pau. Le talonneur international va débarquer en provenance de Leicester à l’issue du Rugbychampionship qu’il dispute avec les Pumas dont il est le capitaine. Véritable machine à marquer en Angleterre (78 matches et 29 essais), il devrait permettre à la Section de franchir un cap. Il va apporter sa densité, sa capacité de grattage, sa science des ballons portés pour renforcer la conquête béarnaise qui était parfois légère. Son expérience et son association avec Facundo Isa sera également précieuse pour la découverte de la grande coupe d’Europe.
- Perpignan. Jamie Ritchie, 3ème ligne (29 ans, 1m93, 108kg)
C’est l’un des très gros coups du marché des transferts cette année. Jamie Ritchie (55 sélections), ancien capitaine de l’Ecosse, s’est engagé pour les deux prochaines saisons. Le flanker qui n’a porté que le maillot d’Edimbourg va apporter son expérience aux Catalans. Meneur d’hommes, meneur de jeu et gros sécateur, c’est un renfort trois étoiles, le plus gros transfert de la carrière du président Rivière. Il sera également très précieux en touche, lui qui vient d’être élu dans l’équipe type du dernier United Rugby Championship. Avec Ritchie, l’Usap aura une troisième ligne XXL avec Oviedo, Van Tonder, Hicks, Velarte, Sobela, Le Corvec ou Yato qui pourrait permettre aux Catalans de vivre une saison plus sereine.
- Racing. Joseph Manu, centre (29 ans, 1m92, 102kg)
Le centre néo-zélandais est l’attraction de ce début de saison du côté du Plessis Robinson. Puissant, rapide, très habile de ses mains, Joey Manu va intégrer une ligne de ¾ garnie de talents. Avant de basculer sur le rugby à 15 l’an dernier avec une année au Japon (11 essais en 18 matchs pour Toyota Verblitz), Manu était une star du rugby à 13. Il a remporté deux titres de NRL pour les Sydney Roosters et disputé la Coupe du Monde 2022 avec la Nouvelle Zélande. Il pourrait fouler les pelouses de Top 14 dès la première journée de championnat. Même si Patrice Collazo se veut prudent : "Il faut encore lui laisser un peu de temps, le rugby à 15 est un sport complexe mais c’est un athlète qui connaît le très haut niveau. Il a été très utilisé à l’aile au Japon, mais pour nous ça serait le brider, on veut le voir au centre."
- Stade Français. Tani Vili, centre (24 ans, 1m87, 112kg)
Et si c’était enfin la saison de l’explosion pour Tani Vili ? Appelé par Fabien Galthié pour disputer la tournée en Australie en juin 2021, le natif de Brive-la-Gaillarde paraît désormais bien loin de son meilleur niveau. Clermont, Bordeaux, Vannes : il n’est parvenu à faire son trou nulle part depuis. Mais à 24 ans, le solide trois-quarts centre a encore du temps pour faire ses preuves. Au Stade Français, il sait qu’il joue sans doute sa dernière carte, et attention à la concurrence, parce qu’avec Julien Delbouis, Jérémy Ward, Joe Marchant, et l’une des révélations de la saison dernière Noah Néné, à son poste, il ne sera pas si facile de briller au centre du terrain.
- Toulon. Zach Mercer, 3ème ligne (28 ans, 1m90, 110kg)
C’est un petit clin d’œil du destin. Zach Mercer retrouve le Top 14 et son nouveau club, le RCT, débutera sa saison là où le public français avait découvert le troisième ligne centre anglais : à Montpellier. Après être revenu sans succès en Angleterre pour essayer d’accrocher une place au sein du XV de la Rose pendant la Coupe du monde, Mercer a ensuite dû se relever d’une opération du genou. Un Anglais talentueux qui vient relancer sa carrière sur la Rade après des blessures ? Arrêtons là les comparaisons avec Jonny Wilkinson, même si Mercer est considéré comme la "recrue du Président", tellement Bernard Lemaitre a tout fait pour l’offrir à Pierre Mignoni. Le staff du RCT le cajole, et le directeur du rugby le voit comme un troisième ligne moderne, capable de faire briller ses coéquipiers. Très attendu par les supporters varois, Mercer rêve de "gagner le Brennus et la Champion’s Cup", comme il l’a confié à Var Matin. Rien que ça.
- Stade Toulousain. Paul Mallez, pilier droit/gauche (24 ans, 1m80, 116kg)
Sans bruit, il revient de son prêt à Aix en Provence (Pro D2). Mais entretemps, celui qui faisait partie du groupe champion du monde U20 en 2019 a coché 24 feuilles de matchs à l’étage en dessous, dont 17 comme titulaire du côté de Provence Rugby. Au point que le sélectionneur Fabien Galthié n’a pas hésité à l’emmener en Nouvelle-Zélande, où il a vécu ses premières sélections et a donné satisfaction. Utilisé à gauche en bleu, il est prévu sur le flanc droit à Toulouse (aux côtés d’Aldegheri, Merkler et Colombe) mais sa polyvalence sera un précieux atout, tout comme sa tenue en mêlée et sa dextérité balle en main. Loin des strass et paillettes, et si c’était lui la révélation de l’année à Ernest-Wallon ?