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Toulon, toujours plus fort

Maxime Mermoz et Ivan Roux

Maxime Mermoz et Ivan Roux - -

Grâce à un recrutement très haut de gamme, Toulon fait presque figure de favori à la victoire finale en Top 14. Le club varois, qui poursuit sa croissance, doit désormais assumer ce statut, dès ce samedi à Perpignan (20h40).

Oublier ces six points. Chasser des mémoires ce douloureux écart qui avait empêché Toulon de remporter la dernière finale du Top 14 face à Toulouse (18-12). Pour cela, le Rugby Club Toulonnais a peut-être trouvé le remède miracle : n’engager que des pointures du rugby tricolore et international. En tout cas, les vice-champions de France y croient dur comme fer car l’arrivée de têtes d’affiche a constitué le sport de l’été sur la Rade. Et le résultat est impressionnant avec les signatures de Frédéric Michalak (Natal Sharks), Maxime Mermoz (Perpignan), Andrew Sheridan (Sale), Nick Kennedy (London Irish), Chris Masoe (Castres), Guy et Delon Armitage (London Irish), Nicolas Durand (Racing-Métro 92) et Gethin Jenkins (Cardiff).

Neuf « petits » nouveaux qui placent d’ores et déjà le RCT parmi les prétendants les plus sérieux pour l’obtention du Bouclier de Brennus en fin de saison au Stade de France. « L’objectif, c’est de gagner, mais il n’y a pas que nous qui l’avons. Je vois qu’il n’y a pas que nous qui avons bien recruté, tout le monde a bien recruté, tempère Bernard Laporte, l’entraîneur varois. Biarritz peut gagner, Bayonne peut gagner, Montpellier peut gagner. Il y a sept équipes qui peuvent gagner le championnat. Mais il n’y a peut-être pas sept équipes qui peuvent jouer le championnat et la H-Cup à fond. »

Mermoz : « Un très long chemin »

Avec ce recrutement cinq étoiles, l’ancien sélectionneur du XV de France aura en tout cas, dans chaque ligne, l’embarras du choix pour composer son équipe. Frédéric Michalak, par exemple, attendra pour faire ses grands débuts. Un luxe que beaucoup d’entraîneurs aimeraient avoir. « Avec Jonny Wilkinson, Matt Giteau, plus Frédéric Michalak, on a pratiquement trois des meilleurs ouvreurs du monde au RCT », souligne, presque envieux, Philippe Saint-André, sélectionneur des Bleus et ancien manager varois.

Dès ce samedi sur le terrain de Perpignan (20h40), les Toulonnais vont toutefois se rendre compte qu’un recrutement « galactique » de ce type suscite les attentes du public, mais acère également les crocs des adversaires. « Le rugby, ça va au-delà de tout ça. Ce n’est pas en mettant des joueurs qui ont bonne presse que l’équipe sera performante, souligne d’ailleurs Maxime Mermoz, ancien Perpignanais. C’est à nous de créer quelque chose sur et hors du terrain pour espérer. Quelle équipe ne joue pas pour gagner le Brennus ? Il y a un très long chemin, il faudra être performant et ne rien lâcher tous les week-ends. » Le meilleur moyen pour que la croissance exponentielle de Toulon se poursuive encore cette saison.

Alexandre Alain avec Florent Germain