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Toulon : Wilkinson fait durer le plaisir

Jonny Wilkinson

Jonny Wilkinson - -

Dans le Times de ce samedi puis au micro de Canal +, en marge du succès de Toulon sur le Stade Français (43-11), Jonny Wilkinson a annoncé puis confirmé qu’il jouerait une saison supplémentaire à Toulon.

Champion du monde, vainqueur à trois reprises du Tournoi des VI Nations et champion d’Angleterre, Jonny Wilkinson pouvait tenter d’enrichir son palmarès au printemps prochain avec un Bouclier de Brennus et une H Cup, puis s’en aller tel le grand seigneur qu’il est. Mais à bientôt 34 ans, « Sir » Jonny en pince encore pour le ballon ovale. Dans le Times daté de ce samedi, le demi d’ouverture de Toulon annonce qu’il poursuivra sa carrière. Ce que l’intéressé a confirmé ce samedi, en marge du choc remporté au Grand Stade de Lille face au Stade Français (43-11), au micro de Canal +.

« J’ai dit pendant toute la saison que jouer ici pour moi était un vrai plaisir, de jouer avec les joueurs, les entraîneurs. Pour moi, il s’agissait aussi de savoir si je pouvais faire de bonnes choses pour l’équipe. J’espère que je pourrai ajouter quelque chose au club la saison prochaine. » Une nouvelle qui a rempli de joie l’entraîneur des arrières toulonnais, Pierre Mignoni. « On n’attendait que ça. Je suis très heureux. Le bonheur continue, tant mieux. Travailler avec un mec comme ça c’est quand même très bien. Et puis c’est quelqu’un de très ouvert… Il sent que la fin est proche et il a très envie de gagner. Il est intransigeant, il s’investit et il devient exigeant avec les autres aussi. » Les supporters du RCT auront donc la chance de passer une saison supplémentaire en compagnie de leur 10 de légende, arrivé sur la Rade en 2009 avec un historique de blessures qui n’est plus qu’aujourd’hui qu’un mauvais souvenir. Ou presque.

Car cet hiver, si l’Anglais a sérieusement pensé à raccrocher les crampons, c’était à cause d’une gêne récurrente à l’aine. « Entre novembre et janvier, je pensais mettre un terme à ma carrière » raconte-t-il. Une petite opération et « Wilko » est de retour, avec une humilité sans pareille. « C’est un vétéran qui se porte bien, affirme Bernard Laporte, qui a refusé de commenter la prolongation de contrat de l’Anglais, mais pas d’évoquer l’importance de son ouvreur au sein de son équipe. Moi personnellement, je le trouve meilleur que l’année dernière. Je crois que la saison dernière avait été compliquée pour lui. D’abord à la sortie de cette Coupe du monde, elle lui avait laissé des traces. Et je le sentais moins bon, moins patron. Là, il a pris l’âme du leader, de ce que l’on attend de lui. On le sent frais, que ce soit dans les entraînements ou dans tout. Je crois que c’est dû au fait qu’il ait arrêté sa carrière internationale, ce qui lui permet d’avoir des plages de récupération qui lui permettent d’être sur ce rythme et sur ce tempo. »

« Michalak et Giteau ont été très honnêtes »

Plus frais, plus dispo oui mais âgé tout de même. Alors pour savoir s’il devait poursuivre ou non sa carrière, il a notamment interrogé… Fred Michalak et Matt Giteau. Ses coéquipiers au RCT, l’un à la mêlée et l’autre au centre, l’ont convaincu qu’arrêter alors qu’il est encore au top serait une erreur. « Ils jouent à ma gauche et à ma droite et les deux peuvent aussi jouer à mon poste, donc ils sont dans la position idéale pour voir si je fais du bon boulot, explique Jonny Wilkinson. Je voulais aussi savoir où ils se voyaient dans le futur. Est-ce que je suis un obstacle ? Est-ce que je les aide ? Est-ce qu'ils se sentent à l'aise en jouant à mes côtés ? Je voulais vraiment savoir. Ce sont des gars pour qui j'ai un immense respect, des gars dont tu veux qu'ils te disent les choses négatives. Mais ils ont été très honnêtes et m'ont donné l'impression qu'ils voulaient que je reste. »

Après le festival offensif livré dans le Nord aux dépens du Stade Français, on comprend mieux pourquoi les coéquipiers de « Wilko » se sont montrés aussi persuasifs. Car dans le large succès des Toulonnais, l’Anglais a eu sa grosse part de responsabilités, lui qui a inscrit 20 points face aux Franciliens (4 transformations, 4 pénalités, 1 drop).

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