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Toulouse grand luxe

Le Stade toulousain a remporté son 17e Bouclier de Brennus après une victoire sur Clermont acquise grâce à 80 minutes de haute volée. Succès des rouge et noir 26-20. 9e finale perdue pour les Clermontois.

Est-ce que l’Histoire retiendra que Toulouse a remporté son 17e Brennus après 7 ans de disette ou que Clermont a perdu sa 9e finale d’un championnat de France de rugby ? Sûrement le sacre toulousain. Une victoire des Rouge et Noir splendide après l’une des plus belles finales d’un championnat des dernières années. 80 minutes de rugby total faites de combat, de belles envolées et de courage. L’an dernier face au Stade français, Clermont avait fléchi en fin de match à cause d’un banc trop faible. Cette saison ils ont mis un coup d’accélérateur en fin de partie mais c’était déjà trop tard. Les joueurs de Guy Novès avaient déjà pris le large après 20 premières minutes de haut rang en deuxième mi-temps. Au cours de ce laps de temps, Toulouse a marqué un essai exceptionnel « à la toulousaine » de 80 mètres où 10 joueurs différents ont touché le ballon. Au bout, Maxime Médard plein d‘opportunisme plantait l’essai de la gagne entre les perches. Lui, le môme issu du centre de formation toulousaine, pliait la partie. Médard qui n’aurait certainement pas joué cette finale si Clément Poitrenaud ne s’était pas blessé. Après l’équipe internationale du Stade français la saison dernière, c’est cette fois la classe toulousaine qui aura éteint les ambitions de titre clermontoise. Une neuvième finale consécutive pour Clermont et toujours pas de Bouclier place de Jaude.

Rougerie répondait à Servat

Du sang et de la sueur, cette finale 2008 a été placé sous le sceau du courage. Les 40 premières minutes ont été titanesque d’intensité. Pommette explosé pour Cudmore, maillot blanc qui avait viré au rouge sang pour Servat, Elissalde tenait debout malgré des côtes en bouille, le combat a été au premier rang en début de match. Têtes contre têtes, les deux équipes se rendaient coup pour coup. C’est Clermont qui craquait le premier sur une série de percées conclues au pied des poteaux par William Servat au quart d’heure de jeu. Dans la foulée, Toulouse était refroidi lorsque Cudmore désossait Médard pour un essai du bout des doigts de Rougerie. Clermont prenait le commandement au tableau d’affichage jusqu’à qu’Elissalde n’enquille trois points à la 32e. Toulouse commençait alors à construire son sacre en privant les Clermontois de munitions grâce à une meilleure conquête en touche. Même Nalaga n'était pas à son niveau habituel. 10 partout à la pause et les prémices de la victoire de Toulouse s’affichaient au retour des vestiaires. Le pilier toulousain Human ne voyait pas un trois contre un à 10 mètres de la ligne à la 50e et perdait la balle. Cette domination était malré tout concrétisée par trois petits points au pied d’Elissalde. Les Toulousains ne lâchaient pas leur mainmise sur le ballon grâce à une grosse performance du cinq de devant en touche et en mêlée. Toulouse enfonçait le clou avec l’essai de Médard. Clermont se rebellait, mais mal, en faisant des fautes. Et en donnant le ballon pour se faire battre. Deux pénalités de Courrent et Kunavore mettaient les Haut-Garonnais hors de portée. Zirakashvili sauvait l’honneur avec un essai sur la sirène, un essai pour l’honneur pour l’un des meilleurs Clermontois de la rencontre. Un essai anecdotique cependant. Victoire 26-20 de Toulouse qui soulève son 17e Bouclier de Brennus et oublie la défaite en finale de Coupe d'Europe, un mois plus tôt, une défaite de trois points abandonnée au Munster (16-13). Cela faisait 7 ans que ce n’était pas arrivé. Mérité, c’est le mot qui vient à la bouche. Toulouse était meilleur dans tous les aspects du jeu. Insuffisant pour consoler des Clermontois neuf fois malheureux.

La rédaction