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Toulouse n’a pas le droit à l’erreur

L'arrière toulousain s'attend à un match compliqué face au Racing-Métro

L'arrière toulousain s'attend à un match compliqué face au Racing-Métro - -

Battu à Biarritz le week-end dernier, Toulouse part en reconquête face au Racing-Métro, vendredi, en ouverture de la 24e journée du Top 14 (20h45). Victoire impérative pour rester au contact des places qualificatives pour les demi-finales.

Vendredi, le Top 14 version 2009-10 entame son 24e chapitre. L’antépénultième avant la fin de la saison et le début de la phase finale du championnat. Cet acte, Toulouse ne l’aborde pas vraiment avec sérénité. Défaits le week-end dernier à Biarritz (26-10), les Rouge et Noir ont glissé au classement. Cinquièmes, les hommes de Guy Novès sont, pour le moment, condamnés à disputer leur match de barrage à l’extérieur. « Ce sera dur jusqu’au bout, assure l’arrière international Clément Poitrenaud, touché au mollet mais, en principe, bon pour le service. Les barrages restent un danger. Ils le seront encore plus pour nous si on ne joue pas le nôtre chez nous… »

Pour s’éviter un tel scénario et intégrer le Top 4, Toulouse n’aura pas d’autre choix que de l’emporter face au Racing-Métro. Même si le promu, 6e, jouera réellement sa qualification en barrages dans quinze jours face à Biarritz, les protégés de Pierre Berbizier ne viendront pas non plus à Ernest-Wallon sans ambition. Ce que redoute justement Jean-Baptiste Elissalde. « Vu le match que les Racingmen ont produit devant Brive (25-18), on a du souci à se faire, estime le demi-de-mêlée toulousain, absent des terrains depuis deux mois et demi et incertain en raison d’une blessure au mollet. Ils sont en confiance et en balance pour accrocher le bon wagon pour les demi-finales. Ils vont tout donner. On n’a pas le droit à l’erreur. »

« Pas péril en la demeure »

Si impressionnant il y a un mois au Stade de France face à Paris (29-0), le groupe de Guy Novès a déçu depuis dans la qualité de son jeu. Notamment sa ligne de trois-quarts, si déficiente face aux Biarrots et plus généralement sur courant alternatif depuis le début de saison. « Les matches, au lendemain des échéances internationales, sont toujours compliqués à négocier. Etre privé des internationaux pendant sept semaines complique la vie d’un groupe, soutient Poitrenaud. Mais on n’a plus le droit de se servir de ça comme excuse. On a eu une semaine pour digérer le retour des joueurs. Il faut retrouver le niveau de jeu que l’on a eu à Paris. »

La tâche est, à priori, à la portée des Toulousains. Mais l’infirmerie, qui a accueilli samedi dernier l’ailier Yves Donguy, victime d’une rupture des ligaments croisés, ne désemplit pas. Kunavore, Nyanga et Michalak sont également forfait. Et la perspective du quart de finale de H-Cup, dimanche prochain, contre le Stade Français, est déjà dans les têtes. « Je crois que Laurent Blanc l’a parfaitement dit, tempère Jean-Baptiste Elissalde. Quand vous pouvez tout gagner, vous pouvez aussi tout perdre. Nous, on n’a pas la Coupe de la Ligue (ndlr, comparaison avec le football). On doit s’efforcer de finir à la meilleure place au classement et assurer ce quart de finale de Coupe d’Europe à domicile, face à des Parisiens qui joueront leur dernière cartouche. Il n’y a pas encore péril en la demeure. » Une contre-performance vendredi pourrait néanmoins placer le club rouge et noir en état d’alerte.

Alix Dulac avec Wilfried Templier