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Un calendrier qui fait débat

Julien Arias

Julien Arias - -

Le rythme imposé par le calendrier du Top 14 en ce début de saison, avec trois matches en neuf jours, oblige les clubs à s’adapter. Mais ils sont finalement assez peu nombreux à s’en plaindre.

Il y a ceux qui s’agacent et ceux qui s’arrangent. Chez les « ronchons », le plus illustre représentant est sans conteste Sébastien Chabal, qui n’a pas hésité à s’en prendre au calendrier du Top 14 la semaine dernière. En cause, les fameuses « triplettes », ces séries de trois matches en dix jours que doivent se coltiner les clubs. L’objectif, c’est de minimiser les journées où les clubs jouent en même temps que le XV de France. Cette année, il n’y aura que deux « doublons », pendant le Tournoi des VI Nations. Mais à deux reprises, cette semaine et après Noël, les clubs vont jouer à une cadence intenable.

Pour faire face à ce problème, chacun sa méthode. Depuis le début, Michael Cheika a décidé de faire tourner et de miser sur la concurrence. « Ceux qui ont joué un match complet contre Toulouse (16-34) seront sur le banc mercredi contre Castres, explique l’entraîneur du Stade Français. Et les meilleurs sur ces matches joueront contre Biarritz ! » Malgré tout, les Parisiens n’ont pas poussé hier lors de l’entraînement

Leurs rivaux du Racing non plus. Benjamin Fall, qui s’est contenté de massages, ne cache pas qu’il a les « canes un peu lourdes ». Mais son entraîneur, Pierre Berbizier n’a pas l’intention de tomber dans la polémique. « On connaît le calendrier depuis le début de la saison, explique-t-il. Il est le même pour tout le monde. Au Racing, on ne se cherchera pas d’excuses. »

Le point du vue de l’ancien sélectionneur du XV de France semble d’ailleurs partagé par la majorité des acteurs du Top 14. « On a le groupe pour faire tourner et avoir deux équipes compétitives », concédait par exemple Aurélien Rougerie après la victoire de Clermont contre Brive (33-9).

Même les promus s’adaptent sans trop se plaindre. « On gère comme on peut, raconte David Darricarrère, le co-entraîneur de La Rochelle. On fait énormément de récupération, de stratégie et de tactique. Il ne faut surtout pas tirer sur les organismes. » Tout est affaire de philosophie.