Un centenaire qui tombe mal pour Biarritz

Erik Lund et les Biarrots - -
Le 24 avril 1913 naissait le Biarritz Olympique, fusion entre Biarritz Stade et le Biarritz Sporting. Le centenaire de ce club omnisports (11 sections) aurait donc dû avoir lieu en avril dernier. Pourtant, c’est le week-end dernier que les célébrations, organisées par le club et la ville, ont eu lieu, sous la pluie et dans une ambiance… confidentielle. Alors que le BO compte plus de 3000 abonnés, ils étaient seulement 600 le vendredi soir pour une soirée consacrée aux 100 ans de la section rugby, et 700 le dimanche midi pour un méchoui. Pas grand monde non plus pour le défilé des enfants des différentes sections dans les rues du centre-ville le samedi. Quant au match de challenge européen du samedi soir contre les Anglais de Sale, il a rassemblé officiellement 8200 spectateurs mais ils étaient sans doute beaucoup moins nombreux, le club comptant systématiquement tous les abonnés, même absents. Bilan : une défaite synonyme, donc, d’élimination des Biarrots 9-7, après une dernière pénalité anglaise de 45 mètres à la 78e minute, le tout sous un déluge... Un week-end à oublier, alors que l’instant était censé être mémorable.
Au-delà de la défaite et de la météo exécrable, ces célébrations ne tombent pas au meilleur moment pour les Basques. « Forcément, vu la situation dans laquelle on est, c’est un peu agaçant de lire tout ce qu’on lit en disant que c’est le centenaire du club, alors que ça ne l’est pas, grogne Imanol Harinordoquy. On n’est pas fiers de la situation dans laquelle on est, mais ce n’est pas la peine de rajouter ça en plus ». Derniers du Top 14, les Biarrots comptent 16 points de retard sur le premier non relégable, Oyonnax, qu’ils reçoivent ce samedi à 18h30 à Aguiléra dans des conditions qui devraient être, encore une fois, dantesques.
Positive attitude
Comme pour assombrir un peu plus encore le tableau, un accrochage a eu lieu entre le capitaine Harinordoquy et Raphaël Lakafia la semaine dernière à l’entraînement. Le jeune troisième ligne s’en est sorti avec une main fracturée et une indisponibilité de 4 à 6 semaines. Alors que le quotidien Sud-Ouest ont parlé d’une « bagarre générale », Laurent Rodriguez, l’entraîneur des avants du BO, a fermement démenti : « il y a eu un accrochage, c’est vrai. Point barre ». Une scène courante au sein d’un club selon l’entraîneur Didier Faugeron : « C’est la vie d’une équipe de rugby. Ça arrive. »
Malgré tous ces « couacs », le club essaye envers et contre tout de positiver, à commencer par son président, Serge Blanco : « La section rugby a été touchée à plusieurs reprises. Dans les années 80 une première fois, et après dans les années 90 une deuxième fois. On s’est toujours relevés, on est toujours repartis ». Jean-Louis Berho, historien des clubs basques et animateur d’une des soirées du centenaire, approuve : « Je pense qu’il y aura un nouveau conte de fées qui va revenir. Moi hier j’ai terminé mon spectacle en parlant d’une chanson de Nougaro qui dit : « Ah tu verras, tu verras, tout recommencera… ». »
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