Un remake qui sent la poudre

- - -
Certaines images restent à jamais gravées. A Castres, la détresse de Romain Teulet après sa pénalité manquée face à Montpellier, l’an passé en barrages du Top 14, hante encore les mémoires. L’homme aux plus de 3000 points avait la qualification au bout du crampon. Mais dans les dernières secondes, il a manqué la cible et le MHR s’est qualifié pour un petit point (17-18)… Un scenario cruel que le CO a l’occasion d’effacer ce vendredi. Au stade Ernest-Wallon de Toulouse cette fois. Une délocalisation que le club du Tarn aborde avec un esprit revanchard.
« On le rumine depuis un an, concède le 3e ligne aile Yannick Caballero. Ils nous ont enlevé notre petit rêve. On s’était promis d’y revenir. Ça tombe bien. Il faut que la roue tourne. A nous de faire un gros match. On a à cœur de prolonger cette saison. » Une saison au cours de laquelle les Castrais ont fait preuve de talent et de constance. Comme souvent. Mais cette fois, ils sont bien décidés à ne pas s’écrouler en phase finale. Histoire de monter en grade dans la hiérarchie. « On se dit toujours que Castres est une bonne petite équipe, mais qui n’a pas le niveau des grosses, résume le 2e ligne Matthias Rolland. Une victoire pourrait nous faire changer de statut. »
Galthié : « Imiter les footballeurs et les handballeurs »
Un statut que Montpellier a acquis depuis sa formidable épopée la saison dernière. Battue en finale par le Stade Toulousain (15-10), la jeune troupe héraultaise avait fait sensation. Un peu comme le titre de Montpellier cette saison en Ligue 1. Un exemple sur lequel s’appuie d’ailleurs l’équipe de Fabien Galthié. « Il y a aussi le sacre des handballeurs, rappelle le coach du MHR. Ça pousse à une grande humilité. C’est comme quand dans une famille, le père et le beau-père sont internationaux et toi tu joues juste en club. On va essayer de les imiter. Mais ils ont mis la barre très haut. »
Tellement haut que Fulgence Ouedraogo se refuse à faire la comparaison. « Ils nous ont fait vibrer, mais c’est différent, assure le 3e ligne aile du XV de France. On n’a pas de pression par rapport aux autres équipes. Au contraire. Ça nous pousse à bien faire. On aborde ce match avec beaucoup d’envie et de motivation. » Sans penser au miracle de l’an passé. « C’est un nouveau match, jure François Trinh-Duc, le demi d’ouverture. Ils nous ont battus deux fois cette saison. On va essayer d’imposer notre jeu. Les barrages, ce sont les meilleurs matches de la saison. On s’entraine toute l’année pour ça. On a beaucoup d’appétit. » De quoi envisager un remake explosif.