Une finale Clermont – Perpignan

Les hommes de Vern Cotter, victorieux de courageux Toulonnais (35-29), disputeront leur 4ème finale de Top 14 consécutive. Ce sera face à Perpignan le 29 mai prochain.

Si près et si loin. C’est ce que doivent se dire les Toulonnais après cette demi-finale perdue face à Clermont (35-29). Dans un finish à couper le souffle, il n’aura manqué que quelques centimètres à l’ailier toulonnais Gabiriele Lovobalavu pour inscrire l’essai qui aurait pu sceller une victoire projetant les Varois en finale de Top 14.

Dans cette demi-finale au rythme incroyable, il n’y aura finalement pas eu de round d’observation. D’emblée, Jonny Wilkinson plantait le décor et inscrivait dès la 2ème minute les trois premiers points de la rencontre sur une pénalité. Quelques minutes plus tard, Anthony Floch lui répondait par un drop. Mais le début de match était bel et bien à l’avantage des Auvergnats.

A la 10ème minute, l’inévitable « Wilko », maître droppeur en chef, s’exécutait une fois de plus dans son exercice favori. De 30 mètres légèrement sur le côté, il ne tremblait pas et ajoutait trois points de plus pour le RCT (6-3). Pas résignés, les coéquipiers de Julien Bonnaire continuaient à pilonner les lignes varoises. Et c’est en mêlée que les Auvergnats allaient faire la différence. Martin Scelzo mettait à mal son vis-à-vis varois et permettait à Morgan Parra d’inscrire sa première pénalité de la rencontre (6-6). Juste avant la mi-temps, la défense toulonnaise résistait tant bien que mal. Les hommes de Saint-André pouvaient s’estimer heureux de mener au score (9-6).

James retrouve son pied

A la reprise, Morgan Parra allait s’illustrer. Par deux fois, le jeune demi de mêlée international prenait ses responsabilités et donnait pour la première fois l’avantage à Clermont en inscrivant six points sur pénalité (15-9). Quelques minutes plus tard, l’essai auvergnat allait être inscrit par l’intermédiaire du pilier Davit Zirakashvili. Essai non valable puisqu’il était entaché d’un en-avant. Mais, l’arbitre de la rencontre, Jérôme Garces, validait l’essai sans même faire appel à la vidéo (22-12).

Mais ce samedi, les Toulonnais étaient décidément pleins de ressources. Menés de dix points, ces derniers revenaient au score de façon miraculeuse grâce à un essai du génial Sony Bill Williams et une pénalité de Wilkinson de près de 50 mètres à la 78ème minute. Le sang froid de la star britannique envoyait les deux équipes en prolongations (22-22).

Le combat de gladiateurs allait se prolonger. Dans la première mi-temps, l’ouvreur Brock James réalisait l’improbable en inscrivant un drop à la « François Stein », de plus de 60 mètres en coin. Peu après, Julien Malzieu venait à son tour crucifier les Toulonnais. En contre, il battait à la course son homologue toulonnais. L’appel à la vidéo était impitoyable (35-22).

Une fois encore, les Toulonnais allaient héroïquement recoller au score. Fabien Cibray allait à l’essai la 97ème minute et donnait encore un semblant d’espoir aux Toulonnais (35-29). La suite, on la connaît, Lovobalavu échouant à quelques centimètres de l’en-but clermontois. Fin de saison cruelle pour les Toulonnais…

F.F.