USAP – St. Toulousain : un choc au rabais ?

Il va manquer du monde ce soir pour ce "choc" de la 19e journée de Top 14 : pas de Dan Carter déjà du côté de Perpignan (rupture partielle du tendon d'achille), mais ça ce n’est pas une surprise. C’est surtout chez les champions de France qu’il y a des absents de marque : Human, Servat, Poux, Pelous, Albacete, Sowerby, et Dusautoir chez les avants ; Skrela, Jauzion, Heymans, Clerc, Médard chez les trois-quarts ; sans oublier Elissalde et Kelleher tous deux blessés.
Pourquoi Guy Novès, le manager toulousain, a-t-il choisi de laisser au repos la quasi totalité de son équipe ? Quand on sait que le Stade Toulousain, avec ses six points d’avance sur Paris et Perpignan (2èmes) et ses 18 points d’avance sur Bayonne (5e), est quasiment certain de participer aux demi-finales de Top 14 : tout devient limpide.
« Comme je l’ai dit depuis le début de la saison, manager le Stade Toulousain, c’est aussi se mettre dans ce genre de position, confirme Guy Novès. On est leader pour le moment, mais on ne le sera certainement pas à la fin de la saison car on est dans l‘obligation de gérer les hommes, et cela veut aussi dire accepter de perdre certains matches. Le match de Perpignan est de ceux-là. Il sera difficile pour nous, mais c’est le moment de laisser récupérer certains de mes joueurs. »
Car dans la ligne de mire du manager toulousain, il y a le quart de finale de Coupe d’Europe à Cardiff le 12 avril, sans compter la fin du Tournoi des VI Nations pour ses internationaux. Le match à Perpignan ce soir n’est donc pas une priorité, et du coup on se retrouve avec un choc tronqué.
Pourtant le Toulousain Clément Poitrenaud, titulaire à l’arrière ce soir, n’est pas de cet avis : « Tronqué ? Vous savez, il faut se méfier des prévisions. On devait par exemple en prendre 50 contre les Gallois et finalement on a gagné. Si ça se trouve, ce sera un super match. Je pense en effet que les joueurs qui seront sur le terrain n’auront pas le loisir de se gérer. »
Les statistiques ne plaident cependant pas en faveur des Toulousains, qui restent sur quatre défaites consécutives à Aimé Giral, et même sur un 50 à 6 encaissé l’année dernière. Oui mais à l’époque, Toulouse avait carrément aligné son équipe espoir !...