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Vous avez dit revanche ?

Le souvenir de la dernière finale du championnat reste dans les tête

Le souvenir de la dernière finale du championnat reste dans les tête - -

Finalistes du dernier championnat, Perpignanais et Clermontois se retrouvent samedi pour le choc de la 8e journée du Top 14.

L’affiche rappellera à chaque camp son lot d’émotion. D’un côté Perpignan qui fête son premier titre depuis 1955. De l’autre, Clermont qui rentre en Auvergne avec une troisième défaite de rang en finale. C’était il y a un peu plus de trois mois et c’est avec ces images encore fraiches que Catalans et Clermontois se retrouvent samedi à Aimé-Giral. Un choc qui voit le leader se déplacer sur la pelouse du champion et actuel deuxième. Alors forcément quand on interroge les intéressés, on s’attend à ouvrir la boite à souvenirs. Les larmes des uns, les sourires des autres, les accolades…

Et pourtant, qu’ils soient Perpignanais ou Clermontois, presque tous les acteurs s’accordent sur un point. Pas question de revenir sur le passé. « Même si on gagne samedi, on n’aura pas le bouclier, tranche d’ailleurs Mario Ledesma, présent lors des trois dernières finales perdues. Ça ne sert à rien de revenir là-dessus. » Que ce soit Julien Bonnaire (« on a tiré un trait là-dessus »), ou encore Vern Cotter, (« on ne parle presque plus de ça »), ils partagent en grande partie l’avis de l’Argentin. L’entraîneur se lance même, rire à l’appui, dans un « Merci, de me le rappeler, je n’y avais pas pensé », quand on lui indique qu’il n’a jamais gagné à Perpignan.

Mas : « La finale reste dans la tête »

Et du côté catalan alors ? L’USAP qui met petit à petit son jeu en place aurait-elle gardé dans un coin de sa mémoire le succès (22-13) obtenu au Stade de France en juin dernier ? Prudent, l’entraîneur Jacques Brunel se garde bien de faire la moindre comparaison. Quant à Nicolas Mas, il rompt avec la timidité ambiante. « La finale reste dans la tête, tranche-t-il. Ça promet un grosse rencontre contre des Clermontois qui viendront avec de nouvelles ambitions. » Le pilier international peut en tout cas se retrancher derrière les chiffres avant ce choc au sommet. En dix-huit confrontations, l’ASM ne s’est imposée qu’une seule fois à Perpignan (27-21 en 2002).

Mieux, avec 102 points, la défense perpignanaise arrive deuxième en termes de points encaissés. Contre Clermont, deuxième attaque du Top 14, et son artificier Broke James, meilleur réalisateur, elle a en tout cas trouvé à qui parler. « C’est vrai que quand on vient à Perpignan, on a envie de faire tomber le champion », annonce Anthony Floch. Et l’arrière international de se démarquer de ses coéquipiers. « Quand on vient ici, tout le monde nous parle de la finale. On y pense, mais ce n’est pas quelque chose qui nous hante. » En voilà au moins qui aura gardé en mémoire la date du 6 juin 2009.

P.T., J.T. et J.L.