XV de France : Huget, une renaissance à confirmer

Yoann Huget - -
L’équipe de France s’apprête à défier l’Australie samedi au stade de France, un peu plus d’un an après sa finale de Coupe du Monde perdue contre la Nouvelle-Zélande (7-8). Un jour marqué d’une pierre « black » pour les Bleus, mais aussi pour Yoann Huget, qui avait suivi non sans une pointe au cœur la rencontre depuis son lieu de vacances. « C’était l’enfer pour moi, se souvient-il. J’étais à Bali alors que je devais jouer une Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande. J’étais sur le lit et dans un pays où je ne devais pas être. J’ai vu ce qu’ils ont fait juste après les hymnes, avec la flèche, et je me suis dis : ‘’ T’as loupé ce moment historique ! ‘’ »
Suspendu trois mois par la Fédération française de rugby pour ne pas s’être présenté à trois contrôles antidopage, l’ancien Agenais avait vécu le Mondial, auquel il devait participer, devant son écran de télévision. Une histoire qui l’a poursuivi durant toute la saison 2011-2012, longue et harassante avec Bayonne, qu’il a particulièrement mal vécue. « J’évitais d’aller au resto avec ma copine, les sorties nocturnes, raconte-t-il. Bref, les bains de foule. Parce qu’à partir d’une certaine heure, les gens entrent un peu dans l’irrespect. J’ai préféré rester tranquillement chez moi, laisser passer cette vague Coupe du monde pour ensuite repartir du bon pied. »
Il était de la claque de 2010 contre l’Australie
Parti du Pays Basque le cœur léger après le maintien de l’Aviron Bayonnais, Yoann Huget a changé de dimension cet été en signant pour son club formateur, le Stade Toulousain, où il a très rapidement obtenu ses galons de titulaires (6 fois en 8 apparitions en Top 14 cette saison). Pour ses 25 ans, il a également retrouvé le maillot frappé du coq à l’occasion de la tournée de juin contre l’Argentine. Deux essais en deux matches, de quoi donner au sélectionneur Philippe Saint-André l’envie de lui renouveler sa confiance pour le test face à l’Autralie.
Les Wallabies, Huget ne les connait que trop bien. A l’instar de Parra, Ouedraougo Domingo et Mas, il était de la raclée monumentale reçue par les Bleus à domicile le 27 novembre 2010 (16-59) : « C’était ma première sélection au stade de France, toute ma famille était là, et on en prend 60. Donc oui, l’Australie, ça me parle, et ça me parlera toujours. » Une belle revanche donc en perspective, et l’occasion pour lui de boucler la boucle et tirer définitivement un trait sur les déconvenues du passé.