Yachvili : « J’ai besoin de travailler le mental »

Le demi de mêlée du Biarritz olympique traverse une passe délicate avec son club. - -
Dimitri Yachvili, comment pouvez-vous expliquer cette incroyable série de défaites ?
On est dans une mauvaise passe. Comme tout s’enchaine, tout va mal. Et même si on joue bien, on perd les matches. C’est vrai qu’on n’est pas loin, on montre des bonnes intentions de jeu mais bon ça ne suffit pas. On manque cinq drops, trois pénalités et au haut niveau, ça fait beaucoup.
Vous marquez un essai apparemment valable face à Bourgoin. Mais l’arbitre le refuse pour un en-avant que personne n’a vu. En avez-vous reparlé ?
Moi non plus, je n’ai pas vu l’en-avant. Je me voyais déjà derrière la ligne, ça faisait une éternité que ça ne m'était pas arrivé. Il a stoppé l’action, je ne sais pas pourquoi. J’ai du mal à l’expliquer.
Malgré les difficultés, on a l’impression que le groupe reste solidaire. Quelle est l’ambiance au sein du BO ?
Les retrouvailles du lundi ne sont pas évidentes. Mais heureusement qu’entre joueurs on est solidaire. On est tous dans la même galère. Les responsables sur le terrain, ce ne sont pas les entraîneurs, le manager ou le président. On reste groupés, on essaye de relever la tête semaine après semaine, même si on ne voit pas les victoires arriver. On se dit qu’en travaillant, ça payera. On a montré une belle image du BO ce week end, maintenant il faut gagner.
Laurent Rodriguez, votre directeur sportif, a déclaré que vous aviez les pieds carrés en ce moment... Comment vivez-vous ces critiques ?
On ne peut pas rester insensible aux critiques. Quand on est buteur et qu’on entend dire qu’on a les pieds carrés, ça ne met pas en confiance. Le rôle de buteur, c’est à double tranchant : tu peux être la star du match ou l’homme qui a fait perdre l’équipe, comme ce week-end. Il faut l’assumer. J’essaye d’oublier ces critiques, mais c’est dur de les enlever de la tête.
Est-ce que vous continuez de travailler avec Jean-Michel Larqué ?
Oui on se voit pratiquement toutes les semaines. Maintenant, je vais essayer de travailler l’aspect mental avec des gens compétents car j’ai besoin d’évoluer.
Pensez-vous à l’équipe de France pour les semaines à venir ?
L’équipe de France on verra après. Ça passe par des bonnes performances en club. Il faut que je sois meilleur que les autres demis de mêlée français. Aujourd’hui, ma priorité va au BO.