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Au cœur du cauchemar romain

Morgan Parra

Morgan Parra - -

Très marqué par la défaite à Rome (22-21), Marc Lièvremont a vécu une fin de week-end pénible. Retour dans les coulisses de l’échec.

D’abord un silence. L’arbitre de la rencontre siffle la fin du match en Italie (22-21). Les Bleus regardent les Transalpins soulever le trophée Garibaldi, qui récompense le vainqueur de cette opposition depuis 2007. Ils forment ensuite une haie d’honneur. De retour dans le vestiaire, Marc Lièvremont ne parle pas. L’entraîneur fait les cent pas. Il ne s'arrête que pour fusiller du regard ses joueurs. Le sélectionneur a simplement glissé quelques mots en aparté à son capitaine Thierry Dusautoir, qui réunit les joueurs. Il ne dira rien de plus au groupe. A la mi-temps déjà, abasourdi par la tournure du match, il place ses trois-quarts face à leurs responsabilités. « Maintenant, vous faites comme vous voulez, car les solutions je ne les ai pas... ».

Marc Lièvremont et Thierry Dusautoir filent ensuite en conférence de presse. Dans une petite salle bondée de Flaminio, le sélectionneur apparait très en colère, dépité. Mais comme à son habitude, il garde ce ton posé. Au même moment, les joueurs remontent dans le bus sans passer par la case presse. L'encadrement organisera à la demande des journalistes un point presse à l'hôtel des Bleus. Au banquet d’après-match, Marc Lièvremont, toujours abattu, est réconforté par plusieurs proches du staff. Il reverra deux fois la rencontre à la vidéo avant de parler pour la première fois à ses joueurs. Dépité, il s’étonne du manque de réaction de son groupe alors qu’il est en train de lui dire ses quatre vérités. Ce sera très court.

Retour en France. A l'arrivée à Paris, en attendant ses bagages, Lièvremont décroche un ou deux sourires, mais il semble toujours aussi crispé. Le groupe arrive à Marcoussis, effectue un débriefing vidéo avant que les joueurs ne provoquent eux-mêmes une réunion (voir par ailleurs). La page italienne se tourne dans la douleur. Il est maintenant temps de penser au pays de Galles. Ça sera sans Chabal, Rougerie, Marconnet, Poitrenaud, Jauzion ni Thion, sacrifiés dans la soirée après une longue réunion du comité de sélection. Le groupe devait être officialisé à 19 heures, il ne le sera qu’une heure et demie plus tard.

P.Ta. L.D. et J.R. à Rome