Chabal veut convaincre

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Avec ce genre de déclarations, il est peut-être préférable pour Sébastien Chabal d’effectuer son grand retour dans le XV de départ en Angleterre : « J’aime bien l’atmosphère qu’il y a dans ce stade. Le public anglais, ce sont des supporters, le public français, des spectateurs. » Pour y avoir joué cinq ans sous les couleurs de Sale, Caveman sait de quoi il parle. Avant de débattre avec la presse hexagonale, il avait retrouvé avec plaisir les micros britanniques : « On n’a pas parlé du match, plutôt de mon ex-vie à Manchester. On a bien rigolé. J’apprécie les Anglais », a-t-il admis. En ces temps de guerre des mots à distance, lui prône l’apaisement.
Chabal joue-t-il gros ?
C’est qu’elle est bien dans sa tête, notre icône hirsute. Après deux entrées en jeu de qualité, Marc Lièvremont l’a enfin appelé à débuter le match à Twickenham. « Je suis content de revenir d’entrée de jeu, pour continuer ce que j’avais commencé à faire cet automne. J’ai accepté d’être sur le banc les deux premiers matches et je l’aurais encore accepté ce week-end. Je vais essayer de faire les choses comme il faut. » C'est-à-dire à l’opposé de l’entame des Tricolores lors de leur dernier passage sur ce pré (10-35), où lui-même avait ressemblé à sa statue du musée Grévin.
C’est la huitième fois que Sébastien Chabal va fouler le gazon anglais. Marc Lièvremont, pourtant, se défend d’avoir abattu « la carte de l’expérience. » Et d’ajouter : « Le but, c’est d’impliquer des joueurs expérimentés, certes, mais qui ont surtout su se montrer dans le temps de jeu qui leur a été imparti ».
En débutant ce choc face à des Anglais qui tournent à plein régime, Chabal joue-t-il gros ? Il n’a été aligné d’entrée que la moitié de ses 60 matches en onze ans sous le maillot tricolore, et ne fut un titulaire régulier qu’en 2007. Avec sa dernière Coupe du monde en vue et un Louis Picamoles à l’affût, il sait qu’il ne peut pas (trop) se manquer samedi. Mais la pression, les rugbymen adorent.