
Chez les Bleus, la sagesse l’emporte

- - -
Fallait-il accorder la sacro-sainte après-midi de libre de mercredi aux joueurs du XV de France, alors que la cuillère de bois se rapproche ? La question mérite d’être posée d’autant que le staff tricolore peste régulièrement contre des rassemblements trop courts par rapport aux nations de l’hémisphère sud, et contre des doublons qui surchargent les organismes. La sagesse des joueurs à répondu aux critiques. Les coéquipiers de Thierry Dusautoir ont naturellement limité les risques de déconcentration. « On essaie de se ressourcer, chacun fait comme il veut, c’est très court de toute façon », confie le centre clermontois Wesley Fofana.
Pour beaucoup, ce mini break est l’occasion d’aller voir la famille. C’est le cas de Florian Fritz, le centre toulousain, originaire de Sens, en Bourgogne. « Les musées, ce n’est pas trop mon truc, je vais aller voir mes parents, ça coupe un peu de l’ambiance de Marcoussis. » Son ex-coéquipier stadiste, Frédéric Michalak, n’en dira pas beaucoup plus. « Certains vont aller à Paris, d’autres restent là. » L’ouvreur du RCT apprécie une coutume « qui se fait aussi en club ». Plus facile d’être francilien pour apprécier cette demi-journée de repos, comme Mathieu Bastareaud.
Bastareaud va regarder PSG-Valence
Né à Créteil, le centre toulonnais va passer un moment avec sa maman. « On va manger à l’extérieur, parce que si elle me prépare ses petits plats antillais, Philippe (Saint-André) ne va pas être content (rires). » Supporteur inconditionnel du PSG, « Basta » va regarder PSG-Valence. « Of course ». Mardi, il s’est couché « énervé » après avoir vu son « deuxième club », Manchester United, se faire sortir (2-1) par le Real de Cristiano Ronaldo. « Ce rouge sur Nani est d’ailleurs scandaleux (rires) ! »
De son côté, Yoann Maestri, le deuxième ligne toulousain, a décidé de faire profil bas. Type bon élève de la classe bleue. « Je vais me reposer, pas de sortie, Paris c’est trop grand. Des fois, on va boire un café, mais là on va rester tranquille. » Son comparse du cinq de devant, le pilier clermontois Thomas Domingo, va l’imiter, mais pour d’autres raisons. L’état de ses genoux. « Le genou a gonflé, je vais regarder un ou deux films, je préfère ne pas piétiner toute la journée, les restos ce n’est pas pour cette fois. » Dans la tête des Bleus, les trois défaites sont passées par là. Aucun risque de les voir fuguer en boite de nuit comme les footballeurs de l’équipe de France espoirs.