Clerc : « Je peux aller de l’avant ! »

Vincent Clerc - -
Vincent, vous sortez de neuf mois de galère avec cette deuxième blessure au genou. Comment s'est passé ce retour sur les pelouses ?
Super bien ! J’ai déjà fait mon deuxième match depuis mon retour. La blessure est dernière moi. J’ai retrouvé de bonnes sensations et je n’ai quasiment plus d’appréhension. Je suis de nouveau dans une dynamique de performance et j’ai hâte de retrouver toutes les sensations du haut niveau. Je suis rassuré, je peux aller de l’avant !
Ça ne doit pas être facile d'être éloigné des terrains pendant si longtemps. Avez-vous eu des moments de doute ?
Oui, j’ai eu des moments de doute. Tant que tu sais que tu es dans une période de convalescence, ça va, tu avances et tu vois ta progression. Mais petit à petit quand tu t’approches des terrains, on se rend compte des manques. Il faut à ce moment-là accélérer la progression et la rééducation pour revenir au haut niveau. C’est cette période de fin de blessure qui est la plus en proie au doute. J’ai eu la chance d’avoir la même blessure il y a cinq ans, j’ai pu améliorer ma rééducation sur les points qui m’avaient manqués à l’époque. Je suis revenu avec des meilleures sensations que la première fois. Je pense qu’on ne fait pas assez de prévention sur les genoux. Ce sont des longues blessures avec des étapes que l’on ne peut pas accélérer, mais on en revient bien. J’ai trouvé certaines clefs qui m’ont permis de vite retrouver l’explosivité que j’avais, mais il y a toujours une petite appréhension mais ça aussi ça revient vite !
Est-ce l'approche du Tournoi des VI Nations et la prochaine Coupe du Monde en 2015 qui vous ont fait tenir mentalement ?
Oui complétement. J’ai encore trois, quatre ans à jouer, j’ai encore envie de m’éclater. Je me suis blessé à un moment où je me faisais vraiment plaisir. Je savais que je passerais par des moments difficiles avec cette blessure. Mais je l’ai pris comme un défi. Les blessures font toujours partie d’une carrière malheureusement. Je me suis dit que j’avais neuf mois pour revenir à mon meilleur niveau, pour pouvoir postuler à nouveau à l’équipe de France et pour regagner des titres avec le club. Je l’ai pris comme un défi et non pas comme une fatalité.
Peut-on dire que cette Coupe du Monde 2015 en Angleterre est le dernier objectif de votre carrière internationale ?
Oui, je vais me donner les moyens de revenir à mon meilleur niveau pour faire partie des trente sélectionnés. J’espère encore pouvoir vivre une Coupe du Monde. Les handballeurs sont un bel exemple à suivre, on a envie de faire de même.
Ces dernières années, on a remarqué un manque de résultat du XV de France. Comment expliquez-vous cela ?
Je pense qu’il y a plusieurs choses qui expliquent ce manque de résultats. Il y a eu deux défaites (contre l’Italie et le Pays de Galles) qui ont un peu plombé le Tournoi, même si le reste des matches ont été plutôt bons. De plus, c’est une saison où l’on s’est déplacé trois fois en Nouvelle-Zélande, et on les a aussi reçus. Ce sont des matchs difficiles. Si on avait gagné, ça aurait donné un autre aspect à la saison. Il y a un véritable travail qui se fait avec Philippe Saint-André, mais ça prend du temps. C’est dur d’enchainer et de trouver des repères. J’espère que ce tournoi, et surtout ce premier match contre l’Angleterre, vont nous redonner confiance. Il faut que l’on enchaine les victoires pour arriver avec des certitudes à cette prochaine Coupe du Monde.
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