Elissalde : « Ça reste des Gallois »

De retour dans le XV de France, Jean-Baptiste Elissalde ne craint pas le Pays-de-Galles pour la grande finale, samedi, à Cardiff.

Jean-Baptiste, quand on regarde l’historique de vos confrontations face au Pays-de-Galles à Cardiff depuis 2000 (quatre victoires consécutives), on se dit que le match de samedi ne sera qu’une formalité…
Les données ont changé avec le nouvel entraîneur gallois. Ce sont les mêmes joueurs mais ils sont un peu plus cadrés. Avant, ils s’exposaient aux contres. Ils avaient une fragilité défensive qu’ils n’ont plus. Ils sont aujourd’hui un peu moins fous. Cette équipe a du potentiel mais je pense que la valeur de nos joueurs est supérieure. Sincèrement, il ne faut pas en faire un ogre. Ca reste le Pays-de-Galles.

Le Gallois est-il tricheur ?
Non, il est truqueur. Ce n’est pas la même chose. Toutes les années qu’ils ont passé à souffrir en conquête les ont poussés à travailler dans d’autres domaines. Il est très difficile de construire un maul face à eux, il est difficile d’avoir une bonne conquête en touche parce qu’ils retiennent les maillots ou ils rentrent dans l’alignement. On a vu tout cela à la vidéo, nous sommes prévenus. Si l’arbitre ne veut pas régler ces problèmes, il faudra le faire nous-mêmes en trouvant des solutions.

Avec cette nouvelle équipe de France, on a ouvert le débat du jeu. Où en êtes-vous dans les consignes concernant les relances et la sortie du ballon ?
Je n’ai pas attendu d’être ici pour y réfléchir. Si tu n’as pas une bonne défense et une bonne occupation du terrain, tu passes à la trappe. Le chantier mis en place par le staff de l’équipe de France sera compliqué et long, surtout que nous n’avons pas beaucoup de temps pour travailler ensemble. Quatre semaines, c’est vraiment très peu. C’est encore plus difficile quand il y a des rotations. Les mois à venir nous permettront de mettre un peu plus de suivi dans notre jeu. C’est la prochaine étape à franchir.

Que pouvez-vous nous dire de votre adversaire direct, Michael Philips ?
(Rires) Il va avoir du mal à ramasser les ballons… Non, je sais que c’est un joueur à surveiller autour des rucks. Il aime bien jouer les ballons si on lui laisse des espaces. Mais on est discipliné quand on a le ballon, lui comme les autres ne pourront pas faire grand-chose. Les 75000 spectateurs n’y changeront rien.

A vous écouter, le Pays-de-Galles est tout sauf un monstre…
Effectivement, ça reste des Gallois. En match de préparation de la Coupe du Monde, ils en ont pris 40 (34-7 pour la France le 26 août 2007). Si on compare les qualités rugbystiques des deux équipes, il n’y a pas photo.

La rédaction - Laurent Depret