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Harinordoquy : « Ils n’auront rien à perdre ! »

Le troisième ligne de Biarritz s'attend à une rencontre difficile contre l'Italie dimanche

Le troisième ligne de Biarritz s'attend à une rencontre difficile contre l'Italie dimanche - -

A tout juste 30 ans, le 3e ligne de Biarritz a fêté sa 60e sélection par une victoire contre le Pays de Galles (26-20) il y a 15 jours. Loin d’adhérer à l’optimisme ambiant, il sait que le match qui attend désormais les Bleus, contre l’Italie dimanche (15H30), sera tout sauf une partie de plaisir.

Imanol Harinordoquy, comment va votre dos ?

Le mal est derrière moi (rires) ! Plus sérieusement, un peu de soins, de repos et depuis quelques jours, tout va bien. Je suis prêt.

Vous vous êtes fait peur au pays de Galles. Ça va servir de leçon pour aborder le match contre l’Italie ?

Bah déjà, ça nous a servi de leçon le jour où on a gagné le match au Millenium. Il n’y a pas eu d’euphorie, on a battu les Gallois mais pas avec la manière. Ce match nous sert pour nous construire, on est une équipe jeune, on grandit aussi avec des matchs comme ça. Ça nous montre qu’il y a encore énormément de travail.

La mêlée italienne est forte, la mêlée française aussi, ça promet…

Deux packs latins vont s’affronter, chacun avec sa fierté, chacun avec sa force… Ils sont très costauds. Ils se servent de leur paquet d’avants pour avoir une belle mêlée mais aussi des bons ballons portés. Oui, on va jouer contre nos « frères ennemis ».

La France va être largement favorite, est-ce un danger ?

C’est vous, observateurs, qui nous placez largement favoris. Par expérience, personnellement, j’ai toujours constaté qu’il était plus compliqué de jouer les Italiens à Paris qu’à Rome. Nous aurons un peu de pression, eux n’auront rien à perdre. En plus, la victoire contre l’Ecosse les libère d’un poids, ils vont pouvoir jouer libérer. Attention ! C’est un match qu’on a préparé avec beaucoup de sérieux, de concentration parce que ça va être compliqué. Ils ont encaissé très peu de points, seulement trois essais en trois matchs. Leur défense est donc en place, efficace, et ils sont forts dans les un contre un.

Vous êtes le seul « rescapé » du groupe des 23 à avoir connu deux Grands Chelems (2002, 2004), cela vous donne un rôle de cadre, comme cela se traduit-il ?

J’essaye d’amener sur le terrain et dans la vie de tous les jours un peu de sérénité. En fait, avec les autres joueurs expérimentés, c’est dans la préparation, les dernières heures, c’est là peut être que notre rôle se manifeste. Cette semaine, c’est donc passé par des rappels à l’objectif, c'est-à-dire battre l’Italie, et seulement penser à l’Italie. On fera les comptes après le match dimanche pour savoir si oui ou non on pourra envisager le Grand Chelem avec la réception de l’Angleterre. Se tromper d’objectif et penser Grand Chelem, ce serait la pire catastrophe pour jouer les Italiens. Ce sont, je le répète, des joueurs à respecter. Ce match ne sera pas, mais alors pas facile du tout !

La rédaction