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La Rose prête à piquer

Riki Flutey et les Anglais se préparent à Bagshot.

Riki Flutey et les Anglais se préparent à Bagshot. - -

Dans la campagne anglaise, le XV de Martin Johnson se prépare à venir défier les Tricolores au Stade de France samedi (20h45). Prêt à priver la France d’un Grand Chelem qui lui tend les bras.

Bagshot est une charmante commune isolée dans le comté de Surrey, au sud-est de l’Angleterre. A quelques dizaines de kilomètres de Londres. C’est au Pennyhill Park, un hôtel cossu, que le XV de la Rose peaufine la préparation du Crunch de samedi face à leurs meilleurs ennemis français. « Dans le groupe, l’atmosphère est juste fantastique, affirme Riki Flutey, le centre des Wasps. C’est une des meilleures ambiances que j’ai eu la chance de connaître en tant que joueur. Entre nous, on fait preuve d’une grande sincérité. Et je suis content parce que j’entends beaucoup de critiques sur notre jeu que je trouve très constructives. Tout cela va nous pousser à être meilleur. »

Ce mercredi, l’entraînement était ouvert à la presse. Au menu de la séance : plaquages à la chaine et contacts virils. Les sacs d’entraînement s’en souviendront… Jonny Wilkinson aussi. Au milieu de ses partenaires, le métronome du RC Toulon participe normalement à la séance. Quelques heures après avoir appris qu’il ne serait pas titulaire au Stade de France. Johnson lui a préféré le jeune Toby Flood.

C’est donc sans son emblématique ouvreur que l’Angleterre se présentera à Saint-Denis. Avec la ferme intention de gâcher la fête. « Ce n’est pas une question d’orgueil, assure Simon Gillham, le directeur général du CA Brive. Les Anglais ont envie de gagner tout simplement. Ils ont vécu un Tournoi difficile donc ils ont besoin de se racheter. Une victoire à Paris sauverait un peu les apparences. Mais honnêtement, je ne pense pas que ça puisse arriver. »

Laver l’affront de 2009

Méfiance tout de même, car le « Crunch » est toujours un match particulier. Et les Anglais savent parfaitement en jouer. « Affronter les Français suffit à leur motivation, glisse Sébastien Chabal. Ils parviennent à trouver les ressources pour nous embêter. Ces dernières années, ils ne nous ont pas trop réussis. » Effectivement. Dans le camp tricolore, personne n’a oublié la claque reçue à Twickenham l’an passé (34-10).

Un souvenir sur lequel les joueurs de la Rose vont tenter de s’appuyer pour priver les Bleus d’un neuvième Grand Chelem. Histoire d’entretenir l’antagonisme historique entre les deux nations. « La rivalité est toujours aussi forte, notamment en tribunes, juge Gillham. Mais c’est formidable, parce que c’est une rivalité qui ne déborde pas. Après, entre joueurs c’est différent. Ils se connaissent bien. Il y a un énorme respect. Par exemple, je sais que Steve Thompson et Alexis Palisson (deux joueurs de Brive, ndlr) vont se chambrer. Mais après le match, ils iront boire un verre ensemble. »

Alexandre Jaquin (avec Julien Richard, à Bagshot)