Laporte : « Chabal n’est pas condamné »

Bernard Laporte - -
Ce n’est pas la grande lessive. Mais c’est vrai qu’il fallait faire quelque chose après cette cuisante défaite en Italie. Est-ce que ce sont ces joueurs qu’il fallait sortir et faire venir ceux qui ont été nommés ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il fallait un électrochoc parce que ça ne pouvait pas durer. Il fallait redonner un nouvel élan, un nouveau souffle. Six changements, c’est beaucoup, mais ça ne veut pas dire que ces six-là sont définitivement écartés. Ils n’ont pas été bons, on les remplace. Il n’y a rien de grave. Maintenant, un groupe ça doit vire et ce qui m’a navré, c’est que Marc Lièvremont ait dit que à certains qu’ils avaient sa confiance et qu’ils allaient faire la Coupe du monde. On ne peut pas dire ça. Une Coupe du monde, ça se mérite et jusqu’au dernier moment. Le joueur doit avoir l’angoisse d’y être. C’est ça une concurrence saine et c’est ça qui fait avancer un groupe. Le match face au pays de Galles va permettre aux six rentrants de jouer leur dernier va-tout en vue du Mondial. S’ils sont performants, alors se posera la question des six qui sont partis, c’est évident mais c’est la loi du sport. Concernant Sébastien Chabal, il a été malade, blessé et n’a pas fait un très bon Tournoi. Je ne crois pas que se soit une décision définitive, mais c’est vrai que l’on ne peut pas être satisfait quand on connaît Sébastien. Il vaut mieux que ça. Aujourd’hui, il n’est pas en forme. Il faut lui laisser le temps de se régénérer. Le laisser, ce serait l’accabler.