Lièvremont : « Je ne suis pas inquiet »

Malgré la défaite face à l’Angleterre, Marc Lièvremont, entraîneur du XV de France, croit en l’avenir de cette équipe.

Marc Lièvremont, avec du recul, comment analysez-la défaite de la France face à l’Angleterre ?
Nous avons eu le droit à une leçon de réalisme de la part des Anglais. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Il faut croire qu’on a du mal à retenir la leçon puisque nous avons eu le droit à une sorte de remake de la demi-finale de Coupe du Monde. L’équipe de France fait le jeu mais elle court après le score. Nous avons en plus manqué de solutions. Les Anglais ont très bien défendu, notamment sur les extérieurs. On a en plus des sorties de balle très lentes. On s’est souvent fracassé sur ce mur Anglais. Malgré tout, nous sommes ravis du courage et de la performance de nos joueurs.

Qu’avez-vous pensé de la prestation de Morgan Parra ?
Il a dépassé nos espérances. Il a fait preuve de courage, d’opportunité, de justesse technique, de cohérence. Il a en plus assumé son rôle de deuxième buteur parfaitement. On est ravi pour lui, comme pour François Trinh-Duc qui a pesé sur le match. C’est également le cas pour Picamoles qui faisait partie de cette classe biberon. Ces trois joueurs ont énormément appris au cours de cette rencontre.

La mêlée française a été très souvent pénalisée. Comprenez-vous les décisions de l’arbitre ?
On a été pénalisé quatre fois. Critiquer l’arbitrage ne fera pas avancer la qualité de notre rugby. J’ai quand même le sentiment que le talonneur anglais a bien aidé l’arbitre. C’est lui qui a donné le rythme du jeu.

Encore une fois, les Anglais empochent la victoire…
Objectivement, est-ce que les Anglais préparent l’avenir avec un cinq de devant vieillissant ? Ils gagnent aujourd’hui mais on pense que notre rugby connaîtra des jours meilleurs avec un peu plus d’expérience. Je ne suis pas inquiet. Il faut reconnaître la supériorité anglaise mais malgré tout, on est content de ce troisième match. Je ne dis pas qu’on tient le bon bout mais en continuant à travailler, on arrivera à basculer un jour cette équipe anglaise.

La rédaction - Laurent Depret