Lièvremont : « La puissance est déplacée vers les lignes arrière »

Une troisième ligne plus mobile, des lignes arrière destructrices, le sélectionneur français dissèque l’équipe qu’il va aligner, dimanche, face à l’Ecosse, à Murrayfield.

Marc Liévremont, quels ont été vos critères au moment de faire votre liste des 23 ?
A l’heure de choisir, c’est toujours difficile. Cette préparation nous a vraiment permis de travailler dans les détails et d’impliquer tout le monde. Il était intéressant de voir d’autres joueurs. Mais quand on a un groupe de 30, on a déjà une idée assez précise de qui sera titulaire. La hiérarchie ne se modifie pas sur trois ou quatre entraînements. Il y a forcément de la déception pour les sept joueurs qui nous quittent et ceux qui sont sur le banc.

Avez-vous bâti l’équipe en fonction des forces de l’adversaire ?
Pas réellement. On pourrait le penser par rapport à notre troisième ligne, qui est plus mobile que puissante avec l’absence de Louis Picamoles. Il y a toujours une part de stratégie, mais on a aussi envie de se préoccuper de notre rugby. On a privilégié des joueurs qui maîtrisaient bien leur poste. On connaît la puissance de Picamoles, mais il peut quelquefois manquer de constance dans ses performances, contrairement à Julien Bonnaire ou Imanol Harinordoquy.

Derrière, ça va être costaud…
La puissance est déplacée vers les lignes arrière, mais ce n’est pas un parti pris. On ne fait pas passer les joueurs sur la balance avant le comité de sélection. Il y a aussi de la complémentarité, des contre-attaquants, des qualités d’appui et de vitesse…

A quel moment la titularisation de Mathieu Bastareaud vous est-elle parue évidente ?
Assez vite. On avait envie d’impliquer Mathieu tout de suite sur le terrain, d’une part par rapport à ce qui est arrivé il y a quelques mois, d’autre part car c’est un joueur qui réfléchit beaucoup. Il essaye vraiment de faire évoluer son rugby au-delà de ses qualités de puissance.

La rédaction