Lievremont : « Pas de joueurs de Pro D2 dans les Quarante »

Marc Lièvremont prépare la tournée de novembre du XV de France - -
Marc Lièvremont, quel bilan tirez-vous de ces deux jours passés avec les préparateurs physiques ces clubs français ?
Extrêmement satisfaisant. Les préparateurs physiques des clubs de Top 14 et de Pro D2 ont répondu favorablement à l’invitation, et les absents ont tenu à avoir un compte-rendu des sujets de discussion de ces deux journées. Malgré les contraintes du calendrier, entre journée de coupe d’Europe et de Pro D2, la collaboration entre les préparateurs physiques s’est faite sur de bonnes bases. Il faut réfléchir à l’évolution du rugby. Mettre en place un pôle de récupération pour la fatigue d’après match et la prévention des blessures. Il faut mettre le joueur au centre du dispositif. Avec un calendrier compliqué, les joueurs ne doivent pas être tiraillés entre les exigences de leur club et celles de l’équipe de France. Plus le joueur sera fort, plus le club le sera et l’équipe de France n’en sortira que grandie.
Il y a un mois, vous étiez pessimiste sur les dispositions pour l’équipe de France. Ce genre de réunion est-il un plus pour la coordination entre les différentes compétitions ?
Ce n’est pas parce que l’on tire sur la sonnette d’alarme que l’on dresse un constat. On ne tire ni sur les clubs, ni sur les entraineurs et surtout pas sur notre championnat. Il faut faire des concessions. On a établi un projet sportif fédéral dans lequel on a construit ce pôle médical. On positive pour tirer la quintessence du potentiel du rugby français qui est conséquent. On en est persuadé. On va maintenant se tourner vers les tests de l’automne.
Les tests se font dans les clubs mais plus en équipe de France. C’est un moyen de faire une concession ?
Non, c’est nous qui avons décidé de ne plus convoquer les joueurs pour les tests de l’équipe de France dès le départ. C’est contraignant pour le joueur et idiot de refaire des tests déjà fait dans les clubs. Ce que l’on veut, c’est uniformiser ces tests, échanger, pour faire évoluer le joueur ensemble. Les joueurs sont à 95% dans leur club et le travail des préparateurs physiques est remarquable. Ils font le gros du boulot. Donc si on peut les aider de notre coté ce sera que positif.
Même si l’on est jamais à l’abri des blessures, la liste des joueurs et la trame de l’équipe de France est quasiment faite ?
Vous savez, on se voit régulièrement avec l’ensemble du comité de sélection, on assiste à toutes les rencontres. On s’attache à suivre le potentiel du rugby français. On a déjà listé un groupe d’une quarantaine de joueurs. Les quarante joueurs ne joueront pas tous en trois jours, on veut réduire les turnovers, travailler sur la cohésion et on n’a pas beaucoup de temps pour ça.
Y a-t-il des joueurs de Pro D2 dans les quarante ?
Non. On s’y intéresse mais il y a quand même une différence de niveau et d’intensité. La Pro D2, on s’y intéresse pour dans deux ou trois ans. Il y aura certainement une tournée de France espoir au mois de juin.
La deuxième ligne de l’équipe de France est-elle un problème pour vous ?
C'est-à-dire que nous n’avons pas dix candidats. Le problème, c’est de reporter des premières lignes en deuxième ligne. Il y a huit, neuf mois on faisait le constat douloureux que l’on manquait de pilier. On s’aperçoit qu’il y une génération de première ligne dont la formation porte ses fruits, alors on donne des directives à la DTN pour qu’elle nous trouve des grands que l’on fera travailler parce que on en a besoin. C’est un petit souci. Il y a quand même d’excellents joueurs de deuxième ligne mais c’est vrai qu’ils ne sont pas très nombreux.
Et Fabien Pelous ?
Il joue dans le meilleur club français, le Stade Toulousain. S’il reverdit cette saison, c’est qu’il est déchargé des contraintes internationales et qu’il sait que c’est sa dernière saison.
Un mot sur le super début de saison de vos frères à Dax ?
Je me dois d’être neutre, mais je me réjouis de leur réussite à titre personnel et du jeu qu’ils pratiquent. Dax a également fait quelques bonnes pioches en termes de recrutement mais c’est encore fragile, il n’y a eu que six ou sept journées de championnat jouées. En tous cas, je suis content pour les deux petits frères.