Marconnet : « Je suis chaud bouillant »

Le pilier du XV de France va étrenner sa 73e cape sans "compassion" contre les Anglais. - -
Sylvain Marconnet, vous paraissez décontracté avant la confrontation de dimanche. L’êtes-vous réellement ?
On a devant nous un gros combat, c’est sur leur territoire qu’on va devoir en découdre. On a hâte de s’entraîner demain (samedi) à Twickenham.
Vous confirmez que c’est un match à part, les affrontements avec l’Angleterre ?
Ça fait partie de nos rendez-vous, comme contre les All Blacks, en espérant que ça se ponctue par une victoire.
Vos paroles ont touché vos coéquipiers avant le Pays de Galles, pensez-vous récidiver ?
Je ne suis ni capitaine ni quoi que ce soit, j’ai juste un peu d’expérience que j’essaie de faire partager. Je ne calcule pas mes mots. On verra dimanche dans le vestiaire, c’est une histoire de feeling.
Vous avez le pack le plus lourd de l’histoire du rugby. Au risque de pénaliser la mobilité ?
On est lourd mais on doit se déplacer. L’équipe de France s’est densifiée, espérons que ce soit des kilos utiles sur le terrain.
Les Anglais disent que pour la première fois ils devront vous affronter avec leur tête…
Je me méfie de ce qu’ils disent, de leur discours. Je suis Français, je cultive une sorte de haine envers eux, je ne m’attendris pas sur ce qu’ils disent, quand ils ont pu nous mettre la tête dans le seau, ils l’ont fait, et si on peut le faire, on ne se gênera pas. Cette haine, on me l’a transmis et je la transmettrai.
Martin Johnson, que vous avez croisé en joueur de club comme en sélection, aimeriez-vous le faire tomber en tant qu’entraîneur ?
C’est un champion, mais il n’y aura aucune compassion. Si on peut s’imposer on le fera et si ça doit lui coûter sa place on le fera, ce ne sont pas mes oignons.