Nallet : « Je ne viens pas pour jouer la deuxième place »

Le deuxième ligne français ne compte pas négliger les Italiens. - -
Lionel Nallet, de l’extérieur, on a le sentiment que ce groupe vit ensemble de manière incroyable …
Je ressens la même chose. On se connaît très bien et l’amalgame entre les plus anciens comme moi et les très jeunes se passe très bien. Les jeunes respectent les plus anciens, et nous, on fait pareil avec ces supers joueurs. On ne ressent pas de décalage d’âge. Maintenant, c’est vrai que les résultats facilitent les choses.
En tout cas, tout semble bien se dérouler malgré la concurrence…
Il existe une concurrence très saine. Tout le monde veut faire partie de cette équipe de France, et c’est logique, mais tout se passe bien. En tant que deuxième ligne, je ne suis en concurrence qu’avec des gens que j’apprécie dans la vie. Je préfère être là et eux chez eux (sourire), mais ça se fait sans rancœur.
Tout cela semble créer une grande sérénité malgré les problèmes qu’a pu rencontrer cette équipe par le passé…
Il y aura tout le temps des possibilités d’être déstabilisé. Aujourd’hui, tout le monde s’entend bien, on essaye de se soutenir. Quand c’est difficile pour l’un d’entre nous, on essaye de faire front entre nous. Ça parle beaucoup entre nous et peu à l’extérieur. Ça permet aussi de construire un noyau dur dans cette équipe.
« Les Italiens sont des joueurs agressifs »
L’hypothèse de réaliser un Grand Chelem a été évoquée dès l’annonce des 23. Cela vous a-t-il mis un peu plus de pression sur les épaules ?
Non, ce qui a été annoncé, c’est qu’on pouvait gagner le Tournoi avec cette opportunité de Grand Chelem. Quand je suis appelé pour jouer le Tournoi, je viens dans l’optique de Grand Chelem. Je ne viens pas en me disant : je joue la deuxième ou la troisième place.
Votre entraîneur au Racing, Pierre Berbizier, semble également être pour beaucoup dans votre épanouissement…
J’ai beaucoup de confiance en Pierre et je crois que lui me fait confiance. Ça marche très bien entre nous. Il sait que je ne vais pas essayer de ‘‘carotter’’. Il y a une certaine complicité. Chacun se respecte et se fait confiance. Pierre part aussi du principe que je si suis performant en équipe de France, je le suis en club. Et puis je n’ai jamais eu l’impression d’être pris en otage entre mon club et ma sélection.
Avez-vous le sentiment de pouvoir réaliser quelque chose de grand à un peu plus d’un an de la Coupe du monde ?
Tout à fait. On a en a conscience, mais il faut faire les choses par étape. Il nous reste d’abord les Italiens et les Anglais. Ce n’est pas rien. Les Italiens sont des joueurs agressifs. On ne peut pas les prendre de haut.