Phillips s’amuse d’Haskell et de Palmer

Samedi, le deuxième ligne, Tom Palmer et le troisième ligne, James Haskell seront titulaires face à la France à Twickenham (18h). A deux jours du « Crunch », Ollie Phillips (Stade Français) s’est chargé de faire le portrait décalé de ses deux coéquipiers anglais.

Les spécialistes sont unanimes, samedi sur la pelouse de Twickenham, les Bleus de Marc Lièvremont vont se frotter aux meilleurs joueurs de l’hémisphère Nord. Ollie Phillips, l’Anglais du Stade Français, confirme et rappelle que certains joueurs britanniques sont de sacrés monstres. « James (Haskell) s’est lui même autoproclamé la « Machine », assène, non sans humour, son coéquipier du club parisien. Apparemment tout le monde l’appelait comme ça dans son ancien club (NDLR, Wasps). Mais Jacques Delmas a décidé de le rebaptiser le « poulet sans tête ». A mon avis, ça lui va mieux. Mais sinon plus sérieusement, James est un grand professionnel. Il s’entraîne tout le temps et bosse beaucoup ». Pour son autre coéquipier du Stade Français, Tom Palmer, l’ailier anglais s’est également montré chambreur. « Palmer est quelqu’un de différent, lâche Ollie Phillips. Dans le vestiaire, on l’appelle Dexter. Comme dans la série de télévision américaine, il a vraiment l’air d’un tueur. Tout le monde a peur de lui, même s’il est très gentil ».

Une chose, en revanche, réunit les deux joueurs du XV de la Rose. Si l’on en croît Ollie Phillips, leur mauvaise pratique de la langue de Molière est commune : « Des trois Anglais à Paris, je suis celui qui parle le mieux français. James (Haskell) ne parle pas un peu mot. C’est toujours moi d’ailleurs qui parle à sa place sur son portable. La dernière fois, Christophe Dominici nous a appelés et James n’avait rien compris à la conversation. Sinon pour Tom, ce n’est pas beaucoup mieux ».

Mais même dans un français approximatif, le troisième ligne, James Haskell va de l’avant. Que ce soit sur un terrain de rugby ou lorsqu’il s’agit de jouer les Casanova. Son colocataire Ollie Phillips témoigne : « James n’hésite pas dès qu’il rencontre une fille à lui dire pour l’impressionner qu’il était en couverture du calendrier des Dieux du Stade. Sinon, dans le jeu, il est fort. Il pèse 115 kg et court vite, mais le vrai problème c’est qu’il s’adore… ». Nul doute que samedi face à la France, James Haskell comme Tom Palmer auront bien d’autres priorités en tête.