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Plisson : « Ça va être la guerre »

Jules Plisson

Jules Plisson - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Après deux victoires en deux matches dans le Tournoi des VI Nations, Jules Plisson aborde le choc face au pays de Galles vendredi (20h45) sereinement, conscient qu’il faudra être présent au combat. Et garde le Grand Chelem en ligne de mire.

Jules Plisson, c'est votre première devant les médias. Peut-on considérer que vous êtes désormais totalement intégré en équipe de France ?

Je ne pense pas que ce soit une question d’intégration. C’est plus une décision qu’on a prise avec le sélectionneur pour essayer de me protéger, me concentrer sur ce que je pouvais apporter à cette équipe. J’ai 22 ans. Pour mon premier match, je joue contre l’Angleterre (26-24), alors forcément j’avais beaucoup de pression. C’était une raison suffisante pour éviter les journalistes.

Vous pouvez vous reposer sur quelques certitudes par rapport à votre jeu...

Je pense que je suis très bien intégré, je me sens bien. On vit bien tous ensemble, je me sens à l’aise dans le groupe. Au niveau du jeu, j’essaie de faire un peu ce que je fais en club, c’est-à-dire attaquer la ligne, même si j’ai été confronté à des défenses agressives qui m’ont posé problème. J’essaie d’imposer mon style de jeu. Les certitudes, c’est que je me suis senti bien dans le jeu au pied. J’ai aussi pris des initiatives, surtout face à l’Italie (30-10). Avec le temps, je pourrai continuer sur ces bases-là. C’est ce que j’aime faire, c’est la façon dont j’aime jouer. On m’attendait beaucoup en défense sur les derniers matches. Je ne vais surement pas être épargné encore lors du prochain match. Je me sens à l’aise et ça ne me dérange pas de m’engager physiquement. Si je ne craque pas, ça ne pourra faire que du bien à l’équipe.

Aurez-vous la même pression à Cardiff ?

Je ne sais pas si c’est une bonne chose de jouer à l’extérieur contre les Gallois, parce qu’ils jouent davantage lorsqu’ils sont à domicile plutôt qu’à l’extérieur. Ça va être un match compliqué, il y a une atmosphère extraordinaire autour des matches à Cardiff. Un match de rugby est considéré comme une fête, ça peut nous donner une pression supplémentaire. Mais je vais essayer de me servir de cette pression pour sortir un match encore plus complet que ce que j’ai pu faire contre l’Angleterre et l’Italie. On a tout à gagner sur ce match. Il faudra imposer notre rythme, notre style de jeu. Je crois que les Gallois veulent nous faire exploser physiquement. A nous de trouver les solutions pour les faire déjouer et imposer notre façon de jouer parce qu’on a des qualités, que ce soit devant ou derrière. Nous pouvons rivaliser avec cette équipe. C’est un match énorme qui nous attend et je suis très fier d’en faire partie.

Avant, ce genre de match était comparé à une « guerre ». Avez-vous la sensation de partir à la guerre ?

Oui, on peut dire que ça va être la guerre parce qu’on va avoir des contacts très costauds. Cette équipe va essayer de nous dominer, que ce soit devant ou derrière. Ils ont des individualités très fortes comme Jamie Roberts, George North ou Alex Cuthbert. Ils peuvent faire la différence, que ce soit individuellement ou collectivement. Nous, on risque de prendre des rafales rouges pendant tout le match. Si on respecte un peu ce qu’on a prévu de faire, on n’a pas trop de soucis à se faire. On va essayer de faire reposer ce match sur une bonne conquête et une défense agressive. Si on arrive à appliquer ces deux principes, on sera bien dans le match et on pourra saisir les occasions pour bien scorer.

Pour votre premier Tournoi, vous dites-vous que le Grand Chelem est accessible ?

Que ce soit le premier ou le quatrième Tournoi, on a tous la même envie de gagner. A partir du moment où on est dans une compétition, que ce soit en Top14, en Challenge européen ou en H Cup, on veut gagner. Après, on en parlera un peu plus après cette rencontre, parce que c’est un match charnière pour la suite du Tournoi. Si on arrive à faire un résultat, on va se mettre dans les meilleures dispositions possibles pour vivre quelque chose d’extraordinaire. C’est dans un coin de nos têtes, mais il va falloir répondre présent pour vivre quelque chose de magique dans ce Tournoi.

La rédaction