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Poitrenaud : « Je n’envisage pas d’arrêter »

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EXCLU RMC SPORT : Membre des six « bannis » de l'équipe de France, le Toulousain était de retour à l’entraînement lundi. Ecarté sans avoir joué contre l’Italie (21-22), il revient sur l’humiliation du Flaminio. Avec toujours l’espoir de disputer la Coupe du monde.

Clément Poitrenaud, dimanche soir, Marc Lièvremont a parlé d’une réunion violente mais constructive entre les joueurs et le staff...
Il ne peut pas dire un certain nombre de choses dans les médias et dire ensuite le contraire en privé. Il a exprimé sa colère et son sentiment. C’est mieux que de rester passif. J’espère que ça permettra une réaction du groupe ce week-end au pays de Galles.

Le groupe a-t-il évoqué certaines choses pour la première fois ?
Peut-être pas… Les joueurs avaient un certain nombre d’attentes qui n’étaient peut-être pas comprises par Marc et le staff. A l’inverse, peut-être que le message du staff n’était pas compris par les joueurs. Au vu des résultats et du jeu pratiqué, il y avait forcément une incompréhension quelque part. Je ne suis pas là pour le vérifier cette semaine, mais peut-être que ça aura permis que tout le monde se comprenne mieux et adhère à 100 %.

Que se passe-t-il quand vous apprenez que vous quittez le groupe ?
Je ne comprends pas trop, forcément. J’aurais compris de ne pas avoir été invité à la suite du match contre l’Angleterre (9-17), parce que je n’ai pas été bon. Mais à partir du moment où Marc m’avait redonné ma chance, j’ai un peu moins compris pourquoi je partais après l’Italie sans avoir joué. Surtout qu’il ne m’a pas donné d’explications. Il m’aurait dit : « C’est pour l’ensemble de ton œuvre », ça aurait été clair. Mais il ne me l’a pas dit clairement.

Vous êtes le plus jeune des « bannis » (Marconnet 35 ans le 8 avril, Chabal et Thion 33 ans, Jauzion 33 ans en juillet, Rougerie 30 ans, ndlr). Votre carrière internationale est-elle terminée, comme l'a dit Marc Lièvremont ?
Je n’ai que 28 ans et je suis encore jeune. Je n’envisage pas d’arrêter. Sous le coup de la colère, on peut tous dire des choses qui dépassent un peu notre pensée. Marc connaît un moment difficile. Je peux comprendre qu’il se soit un peu enflammé sur certains de ses propos.

Vincent Clerc parle de cicatrice après l'Italie. Est-elle est encore plus importante pour les bannis ?
Elle ne se refermera pas tant qu’on ne saura pas ce qui va se passer pour la Coupe du monde. Personnellement, ça m’ennuierait de ne pas partir, même si je n’ai pas donné satisfaction.