Rougerie : « Les Anglais sont sur un nuage »

Le centre de l’équipe de France se méfie du déplacement à Twickenham samedi prochain lors de la troisième journée du Tournoi des VI nations, mais il estime tout de même que les Bleus ont les moyens de l’emporter face à leurs meilleurs ennemis.

Aurélien Rougerie, comment vous adaptez-vous à cette place de centre ?

C’est une approche différente. Ça ouvre un peu l’esprit. Ça permet de voir ce que font les autres. Non pas qu’à l’aile, je ne regardais pas, mais j’avais plus un rôle individuel de finisseur. Au poste de trois-quarts centre, c’est différent. Il faut essayer d’aménager des espaces pour les autres, lâcher les ballons au bon moment, bien défendre. On doit également s’appliquer un peu plus sur les techniques de plaquage.

Certains considèrent ce Tournoi des VI nations comme une préparation à la Coupe du monde. Est-ce votre cas ?

Pas du tout. C’est vrai que ça permet de trouver des repères avant la Coupe du monde, mais le Tournoi reste une compétition importante. Je n’ai pas envie de l’aborder comme un stage préparatoire au Mondial.

« Les critiques sont justifiées »

La France peut-elle gagner en Angleterre samedi prochain ?

Bien sûr. On ne rentre pas sur un terrain pour perdre. On est des compétiteurs. Evidemment, ça sera dur parce que les Anglais sont sur un nuage. Ils sont forts en conquête et bien en place en défense. Ils alternent parfaitement le jeu au pied et le jeu à la main. Ils sont vraiment au-dessus en ce moment. Ça va être difficile. Mais rien n’est impossible. J’espère qu’on va avoir de quoi rivaliser.

Ces matches entre la France et l’Angleterre ont-ils toujours la même saveur ?

Oui, c’est toujours un peu le crunch. On peut le comparer avec les derbys en clubs. C’est notre derby européen. Les Anglais sont nos meilleurs ennemis. Il faut s’appliquer pour ce genre de matches.

Que pensez-vous des critiques concernant le jeu de l’équipe de France ?

Elles sont justifiées. Il faut être lucide, on n’est pas encore au point. Malgré cela, on arrive à gagner. On a besoin de confiance, de sérénité. Et c’est toujours bien de travailler avec des victoires.

Recueillis par Laurent Depret