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Un Grand Chelem et c’est le jackpot !

Avec, pour le moment, un seul match disputé dans le tournoi des VI Nations, Sébastien Chabal ne figure pas parmi les joueurs qui seraient les mieux rémunérés... en cas de Grand Chelem

Avec, pour le moment, un seul match disputé dans le tournoi des VI Nations, Sébastien Chabal ne figure pas parmi les joueurs qui seraient les mieux rémunérés... en cas de Grand Chelem - -

Avec trois victoires en trois sorties dans le Tournoi des VI Nations, le XV de France est en passe de réaliser le Grand Chelem. Une belle réussite sportive mais aussi financière pour les joueurs internationaux. Plus en tout cas que pour la Fédération Française de rugby.

Projection dans le futur. 20 mars 2010. Stade de France. Les Bleus viennent de terrasser l’Angleterre. De remporter le Tournoi des VI Nations. Et probablement, en cas de succès une semaine plus tôt sur l’Italie, d’enlever un nouveau Grand Chelem. Le premier depuis 2004. Un sans-faute constituerait en tout cas un sacré jackpot pour les joueurs internationaux. A chacune de leur convocation dans la liste des 23, ils perçoivent 1 150€. A cela s’ajoutent 3 450€ par match joué, 6 500€ en cas de participation à une victoire à l’extérieur et 4 400€ pour un succès à domicile. Plus les 26 500€ promis en cas de Grand Chelem, cela donne une somme de 75 700€ à reverser aux éléments ayant participé à la totalité des rencontres.

C’est pour le moment le cas de Clément Poitrenaud, Yannick Jauzion, Thierry Dusautoir, François Trinh-Duc ou encore de Mathieu Bastareaud. Pas celui de Sébastien Chabal, un seul match au compteur pour le moment (contre le pays de Galles). Le Racingman ne devrait toucher « que » 37 600€… s’il ne dispute pas les deux dernières rencontres du XV de France. « On tournerait au total à 1,8M€ de primes, confie le vice-président de la FFR, Jean Dunyach. Mais cette somme est budgétisée par l’indemnité de classement reversée par l’organisation du Tournoi. On table toujours sur un classement minimum, à savoir une troisième place. »

Des contrats sponsoring indépendants d’un Grand Chelem

Si les joueurs sortent gagnants, qu’en est-il de la Fédération Française ? « Ce n’est pas parce que l’on finira le tournoi invaincu qu’un annonceur va venir et nous dire qu’il va injecter de l’argent, explique Lionel Laffitte, directeur marketing du rugby tricolore. On ne mise pas sur les coups. On travaille depuis 25 ans avec la GMF, 24 ans avec la Société Générale. France Telecom est là depuis 12 ans. Nos relations marketing sont basées sur la durée. »

A défaut de monter une politique marketing 100 % axée sur un possible Grand Chelem, la FFR réfléchit à d’autres sources de développement financier autour du XV de France. « Nous ne sommes pas vraiment présents au niveau de l’offre produit dans les rayonnages des magasins, poursuit Laffitte. Même s’il y aura forcément un effet maillot, il n’y aura pas de vente multipliée par trois par exemple. On est en train de travailler là-dessus. Rien ne sera prêt pour le 20 mars, mais dans le futur, on pourra associer d’autres entreprises à ce type de produit. » Pour le prochain Grand Chelem ? Chiche !

A.D. (RMC Sport)