Une ardoise à effacer

Morgan Parra - -
Voir Rome et revivre ! Il y a un peu moins d’un an, l’équipe de France touchait le fond dans la capitale italienne face à une valeureuse Squadra Azzurra toute heureuse de signer son premier succès face aux Bleus depuis son entrée dans le Tournoi des VI Nations en 2000 (22-21). « C’était de l’humiliation, rappelle Vincent Clerc. On était passés complètement à côté au niveau de l’engagement. C’était une bonne leçon, dure à digérer. » Mais une leçon retenue puisque les Bleus sont devenus, depuis ce 12 mars, vice-champions du monde en octobre dernier en Nouvelle-Zélande.
La réception de l’Italie, ce samedi au Stade de France dans des conditions très fraiches, se jouera dans un contexte bien différent. Les staff français (avec les arrivées de Philippe Saint-André, Yannick Bru et Patrice Lagisquet) et italien (avec Jacques Brunel à la place de Nick Mallett) ne sont plus les mêmes. Les joueurs du XV de France -à grande majorité composé de mondialistes- face aux Italiens (10 titulaires ont disputé la finale perdue face aux Blacks 8-7), ont créé un lien indéfectible à l’autre bout du monde. Ils se retrouvent pour la première fois en match officiel depuis le 18 octobre dernier. « J’ai l’impression que ça fait très longtemps », s’est étonné Maxime Médard.
Papé : « Gagner le tournoi »
Leur nouveau statut offre aux Bleus l’étiquette de favoris. Le calendrier, plus favorable en année paire (le dernier Grand Chelem remonte à 2010) avec davantage de réceptions (Italie, Irlande, Angleterre) que de déplacements au programme (Ecosse, pays de Galles), aussi. « On n’aime pas trop ça, rappelle Dimitri Szarzewski. On sait pertinemment que l’équipe de France est capable du meilleur comme du pire. »
Pour se prémunir de toute mauvaise surprise, certains, comme Pascal Papé, adoptent une posture plus frileuse. « On est outsiders, prévient le deuxième ligne. On se servira de l’expérience accumulée pendant la Coupe du monde mais l’objectif est très simple, c’est de battre l’Italie, d’accumuler de la confiance et de gagner le Tournoi. » « Je me languis de voir ce qu'on a mis en place, de voir si les joueurs sont capables de le réaliser sur le terrain, poursuit Philippe Saint-André. Mais surtout, au niveau international, ce qui est important, c'est d'être présent sur nos vraies valeurs : le combat, l'abnégation, le don de soi et le travail collectif. » Tout ce qui avait manqué aux Bleus à Rome…
Le titre de l'encadré ici
Les XV de départ|||
France : Médard - Clerc, Rougerie, Fofana, Malzieu - (o) Trinh-Duc, (m) Yachvili - Picamoles, Bonnaire, Dusautoir (cap) - Nallet, Papé - Mas, Servat, Debaty
Remplaçants : Szarzewski, Poux, Maestri, Harinordoquy, Parra, Beauxis, Mermoz
Italie : Masi - Venditti, Benvenuti, Sgarbi, McLean - (o) Burton, (m) Gori - Parisse (cap), Barbieri, Zanni - Geldenhuys, van Zyl - Castrogiovanni, Ghiraldini, Lo Cicero
Remplaçants : D'Apice, Cittadini, Bortolami, Favaro, Semenzato, Botes, Canale