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VI Nations : les clés d’Irlande-Angleterre

Paul O'Connell et Chris Robshaw

Paul O'Connell et Chris Robshaw - AFP

L’Irlande reçoit l’Angleterre dans le choc de la 3e journée du Tournoi des VI Nations, ce dimanche à Dublin (16h). Alors que le vainqueur prendra une option sur la victoire finale, Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC, donne les clés de cette rencontre qui s’annonce explosive.

Thomas, que vous inspire cette rencontre entre l’Irlande et l’Angleterre ?

C’est la finale avant l’heure ! Il s’agit des deux équipes les plus efficaces, les plus impressionnantes et les plus régulières depuis le début du Tournoi. L’Irlande est devant l’Angleterre puisqu’elle est invaincue depuis neuf rencontres à l’Aviva Stadium et détentrice du Tournoi des VI Nations. Elle est aussi supérieure dans l’expérience collective de son équipe. Elle a également des hommes de grande expérience à des postes clés. Je pense à Jonathan Sexton. Elle a la faveur des pronostics, mais ce sera un match disputé et indécis. 

Ce match est-il un moyen d’envoyer un signe fort en vue de la Coupe du monde ?

Les Anglais ont déjà marqué les esprits lors de la première journée en s’imposant au pays de Galles (21-16). Leur objectif majeur était de battre leurs deux futures adversaires en poule du Mondial, à savoir l’Australie, ce qui a été fait en novembre dernier, et les Gallois. Après, les deux équipes ont forcément l’ambition de se positionner comme la nation n°1 en Europe. C’était déjà le cas l’an dernier. Les Anglais n’avaient pas été loin de remporter le Tournoi. C’est une équipe en grande progression et en grande évolution dans son jeu avec un réservoir de jeunes joueurs très riche. 

Sur quoi va se jouer la victoire ?

Ce sera d’abord une question de puissance. Les Anglais ont basé leur premier succès là-dessus avec l’impact d’un banc conséquent et un rugby plutôt simple avec l’utilisation de joueurs perforants sur les zones proches. Ils s’en remettent ensuite au talent individuel de joueurs comme Joseph, qui a fait des choses extraordinaires. L’Irlande peut rivaliser même si elle a moins de richesse sur son banc. Mais elle a une arme que les Anglais n’ont pas : Jonathan Sexton. C’est un buteur extraordinaire. Dans un match cadenassé, il pourrait avoir un rôle très important à jouer. Il aura l’expérience que Ford, chez les Anglais, n’a pas. Je mettrais un léger avantage à l’Irlande aussi par rapport au terrain. La petite différence pourrait se faire sur l’expérience collective, mais ce sera très serré.

Maxime Raulin