VI Nations : les tops et flops d’Irlande-Galles

- - AFP
LES TOPS
L’orgueil gallois
Ce match avait un petit air d’Angleterre-Galles, match de poule du dernier Mondial. Dans les deux cas, les Gallois ont subi durant tout le début de match, dépassés en conquête et peu inspirés. Mais le collectif du pays de Galles est d’une admirable abnégation et fonctionne à l’orgueil. « Les Irlandais ont fait une bonne entame et ont ensuite été rattrapés par le collectif gallois, qui a pris de l’assurance et de la confiance, résume Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport. Ils les ont même chahutés en mêlée alors que les Irlandais étaient dominateurs au début. »
Jonathan Sexton
On pourra évidemment arguer qu’il a manqué son plaquage sur l’essai de Faletau (38e). Mais pour le reste, l’ancien joueur du Racing a maintenu à flot une équipe irlandaise qui commençait à prendre l’eau. Des dégagements au pied bienvenus, une percée magique en début de match… Le demi d’ouverture, auteur de huit points, a surtout été l’Irlandais le moins dépassé en deuxième période. C’est d’ailleurs lui qui met fin au 16-0 infligé par les Gallois ( !) pour faire recoller le Trèfle. Toujours aussi précieux.
Conor Murray
Dans tous les bons coups irlandais de la première demi-heure, le demi de mêlée du Munster a joué les métronomes pour tenter de percer le rideau gallois. Il a surtout servi de détonateur. Sur l’essai du XV du Trèfle, il fait presque tout, tout seul : c’est lui qui sort le ballon pour servir Henshaw, lui qui se repositionne pour feinter et aplatir. Impressionnant, comme ses courses de repli en fin de match, sur les dernières tentatives galloises. L’option du moindre mal pour l’Irlande.
LES FLOPS
Daniel Biggar
Etincelant durant la Coupe du monde, au cours de laquelle le pays de Galles s’est fait sortir en quarts par l’Afrique du Sud, Daniel Biggar n’aura joué que 22 minutes dans cette rencontre. Touché à la cheville, le buteur gallois a cédé sa place à Rhys Priestland, plutôt convaincant malgré un manque de réussite au pied. Avant cela, il avait eu le temps de manquer une pénalité. Sa sortie a aussi coïncidé avec le gros temps fort des Irlandais, auteurs d’un essai cinq minutes plus tard.
L’infirmerie galloise
Puisqu’on parle de Daniel Biggar, parlons de l’infirmerie galloise, qui a le don de se remplir à chaque grande compétition. C’était déjà le cas en Angleterre durant la Coupe du monde. Et ce tournoi semble parti sur les mêmes bases. Biggar sorti sur blessure, inquiétude pour Samson Lee qui s’est longuement fait soigner l’épaule en deuxième période, plusieurs interventions du staff médical... C’est viral ?
La mêlée irlandaise
On en serait presque à parler de catastrophe, tant la mêlée verte a été mangée par les Gallois. A chaque fois, le XV du Poireau a fait mouche et failli partir à l’essai, devant des Irlandais amorphes. L’essai de Faletau a d’ailleurs été inscrit après une mêlée. Les Dragons ne s’y sont pas trompés, optant souvent pour la mêlée, conscients de pouvoir facilement mettre leurs adversaires à la faute. « Cette équipe irlandaise est très jouable, elle m’a beaucoup déçu parce qu’elle n’a pas trouvé de solutions dans l’alternance, analyse Denis Charvet. Et surtout, physiquement, je ne l’ai pas sentie dominatrice comme par le passé et notamment en match de poule du Mondial contre les Français. »