Yachvili : « Parfois, les Anglais sont arrogants et insupportables »

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Dimitri Yachvili, ces dernières années à chaque fois que l’équipe de France s’est imposée face à l’Angleterre dans le Tournoi, vous étiez de la partie. Peut-on dire que vous êtes le porte-bonheur français face au XV de la Rose ?
Non. Je ne suis pas un tueur d’Anglais ! C’est vrai que j’ai vécu des moments fabuleux en 2004, 2005 et 2006. Avec de la réussite, j’avais pu réaliser de bonnes choses lors de ces confrontations. Mais force est de constater qu’à chaque fois qu’on les a battus, on les a dominés devant. Cette saison, ça sera encore la même histoire. Si on gagne le combat, on gagnera le match. Sur tous les points d’impacts, ça sera la guerre.
Comment définissez-vous le style de jeu du XV de la Rose ?
C’est simple, les Anglais jouent toujours avec cette même férocité. Ils ne lâchent rien. Donc si on veut remporter le Grand Chelem, on sait ce qu’il nous reste à faire.
L’Angleterre est un peu votre ennemi intime. Considérez-vous que cette rencontre dépasse le cadre du rugby ?
Non. Tout ça, c’est de l’histoire ancienne. Même si je dois reconnaître que parfois, les Anglais restent arrogants et insupportables. Mais on se doit de les respecter car ils ont été champions du monde. C’est une grosse équipe. D’ailleurs, c’est pour ça qu’on les déteste tant.
Cette année, beaucoup de nouveaux joueurs ont intégré le groupe France. Comment vivez-vous cette concurrence ?
Tous ces nouveaux joueurs qui sont capables de jouer, c’est positif. Certes, le choix est difficile mais je ne pense pas que les entraîneurs se plaignent de cette situation. Ça permet à tout le monde de rester à son meilleur niveau.
« Ça sera la guerre sur tous les points d’impacts »
Vous avez remporté le Grand Chelem en 2004. En 2010, vous êtes en passe de le gagner à nouveau…
Oui, j’ai eu cette chance de faire le Grand Chelem en 2004. Pouvoir rentrer dans le palmarès à jamais, c’est fabuleux.
En quatre-vingt-seize ans, l’équipe de France n’a remporté que huit Grands Chelems. Pourquoi est-ce si dur de réaliser une telle performance ?
Tout d’abord pour ramener un Grand Chelem, il faut être bon dans la continuité. Et puis il faut avoir un état d’esprit un peu particulier. Cette année, je le sens, l’esprit est bel et bien là. Les garçons n’ont rien lâchés depuis le début. Et samedi encore, on ne lâchera rien.