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La mise au point de l’agent de Caucau

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EXCLU RMC SPORT - Le proche conseiller de Rupeni Caucaunibuca, Yoan Lamaison, fait le point sur l'imbroglio entre le SU Agen et l’international fidjien, qui n'a toujours pas trouvé de terrain d'entente avec son club au sujet de la résiliation de son contrat.

Yoan Lamaison, où en est-on aujourd’hui avec Rupeni Caucaunibuca ?
Aujourd’hui, le joueur est licencié au SUA jusqu’au 30 juin 2011. Il n’a reçu aucun courrier de mise à pied, ni même de rendez-vous à un entretien préalable de licenciement. Donc, il est sous contrat avec le SUA jusqu’au 30 juin 2011.

Mais Agen n’en veut plus : les entraîneurs ont bien dit qu’il ne jouerait plus avec le SUA, et le président Tingaud a dit que le joueur était libre... Caucaunibuca veut-il partir déjà lui ou pas ?
Le président Tingaud fait de la linguistique. Il annonce qu’il ne veut pas licencier le jouer, mais qu’il veut le libérer. La situation est un peu ubuesque. A savoir que le club ne veut plus de Rupeni Caucaunibuca -ils ont annoncé officiellement qu’il ne réintégrerait pas le groupe- mais en même temps ils ne veulent pas le licencier. Toute la problématique est là.

Le président Tingaud dit que le joueur est toujours payé par le SUA. Est-ce vraiment le cas ?
Nous n’avons pas encore pu le vérifier, mais sur les informations que nous a données le joueur, il n’est pas payé depuis le 30 juin. Nous avons vu le président Tingaud (lundi) qui nous a affirmé que la situation allait être régularisée. Mais aujourd’hui en l’état, le joueur n’a pas touché un centime depuis le 30 juin. (…) On ne porte aucune accusation, mais on se pose un certains nombres de questions. Pourquoi le club a-t-il procuration sur ses comptes personnels ? Le joueur n’a reçu aucune fiche de paye depuis des mois et des mois... Nous avons aussi appris qu’il était en procès avec le Racing Métro, puisqu’il aurait signé un pré-contrat en 2008 pendant la période des transferts, avant de signer quelques semaines plus tard une prolongation avec le SUA… Il y a un certain nombre d’interrogations qui compliquent la situation du joueur.

Combien de temps cette situation peut-elle durer ?
La solution est aujourd’hui entre les mains du président Tingaud. S’il veut se séparer du joueur avant la date de fin de son contat, c’est à lui de faire ce qu’il faut et de trouver une solution. Mais aujourd’hui, la proposition qui a été faite à Rupeni n’est pas acceptable, car elle comporte des clauses qui sont contraires au droit du travail. Il n’est pas question de remettre en cause les fautes de Rupeni. Rupeni a fauté : il est rentré avec plusieurs semaines de retard. Il est simplement question de respect des règles de droits du travail. Le joueur n’a jamais demandé à être libéré de son contrat. A partir du moment où le club veut se séparer du joueur, le club doit le licencier. Sinon, le joueur reste au SUA et sera libre contractuellement le 30 juin 2011. Les choses sont simples…

Propos recueillis par W.T. à Toulouse