RMC Sport

XV de France : Avec Saint-André, y’a d’la joie !

A l'image de Picamoles, les Bleus ont régalé face à l'Argentine

A l'image de Picamoles, les Bleus ont régalé face à l'Argentine - -

Depuis deux matches, l’équipe de France montre un visage qu’on ne lui connaissait plus depuis longtemps. Rigoureux et enthousiastes, les Bleus affichent un état d’esprit remarquable, qui porte l’empreinte de Philippe Saint-André. De bon augure, avant d’affronter les Samoa, samedi (18h).

Qu’il semble loin, le Tournoi des 6 Nations 2012, où les Bleus avaient bredouillé un rugby sans flamme et hérité d’une terne 4e place, avec seulement deux petites victoires au compteur. En deux matches dans cette Tournée d’automne, l’équipe de France a su rallier tout le monde à sa cause en conjuguant le résultat et la manière, face à des adversaires de premier ordre. La métamorphose est saisissante. Mais à en juger par les discours du groupe tricolore, la méthode, elle, est on ne peut plus simple. Et tient en trois petits mots : plaisir, plaisir, plaisir.

Un des grands secrets du sorcier Saint-André tient ainsi dans son enthousiasme ultra-communicatif. « Il nous transmet sa passion. Dans ses discours, il essaie de tirer le maximum de nous-mêmes pour que l’on soit le meilleur possible le week-end. Les coaches nous donnent les clés du match et le maximum de billes. Tout le monde voit que Philippe (Saint-André, ndlr) est un passionné, et tout le monde a envie de le suivre », raconte Florian Fritz.

Lagisquet : « Ça devient communicatif »

Un sentiment qui fait l’unanimité côté joueurs. « Le staff nous a communiqué sa façon de voir le rugby et de l’appréhender. Ils sont enthousiastes et ont une vision qui plaît à tous les joueurs. Ça se ressent sur le terrain », analyse Vincent Clerc. « Ils nous transmettent beaucoup de confiance et nous donnent des outils pour prendre du plaisir en match », renchérit Louis Picamoles. « On sent que les coaches ont envie de nous transmettre des choses simples. Ils vont droit au but, sans se compliquer sur des choix tactiques, pour garder le french flair », en rajoute Fred Michalak.

Cette équipe de France version automne respire la joie de vivre, et à en juger par les propos de Patrice Lagisquet, c’est loin d’être un hasard. « C’est le but, explique le responsable des lignes arrière. L’idée, c’est que les systèmes mis en place doivent permettre aux joueurs d’avoir des repères communs pour les amener à exprimer leur talent. Il ne faut surtout pas brider leurs initiatives. (…) Après, je ne sais pas si c’est nous qui leur apportons l’enthousiasme ou si c’est l’inverse. Moi, quand je les vois comme ça sur le terrain, ça me donne encore plus de motivation pour travailler et aller encore plus loin. Ça devient communicatif ». Le cercle est extraordinairement vertueux... « Tant que ça gagne », nuance Lagisquet. Les Bleus savent donc ce qu’il leur reste à faire, samedi, face aux Samoa.

Alexis Toledano avec Laurent Depret et Pierrick Taisne