XV de France : et maintenant ?

Après la débâcle face à l’Australie (59-16), le chantier est immense. Joueurs, staff, dirigeants, la remise en cause semble inévitable au sein de l’équipe de France. Que faut-il espérer de 2011 ? Nos informations.

Un pas en avant, deux en arrière. L’équipe de France a encore bien reculé ce week-end, comme elle l’avait déjà fait cet été face à l’Argentine. De 2010, on n’essaiera de ne retenir que le Grand Chelem de l’hiver, enlevé grâce à un pragmatisme si peu latin. Mais il n’est pas l’heure des bilans. Trop tôt. Ou trop tard. Marc Lièvremont et ses aides de camp devraient rester jusqu’ à la fin de l’aventure néo-zélandaise, comme l’entraîneur en chef l’a lui-même confirmé dimanche matin : « La seule chose qui pourrait me faire renoncer, c’est de sentir que mes joueurs me lâchent », a-t-il lâché, refusant de plaider coupable. Emile N’Tamack est plus circonspect : « Je me pose des questions. J’ai besoin de prendre du recul, de voir les joueurs, de discuter, de voir ce qu’on veut faire maintenant. A partir de là, on essayera de trouver des esquisses de solutions. » L’entraîneur des arrières n’exclut pas de quitter le navire. Il semble le plus exposé.

N’Tamack est le plus exposé

Une nouvelle ère va débuter, un nouvel air souffler sur Marcoussis dès le premier rassemblement des Bleus avant le début du Tournoi face à l’Ecosse, le 5 février prochain. Groupe étriqué, qui ne devrait plus évoluer qu’au gré des blessures. Stratégie établie, claire, ambitieuse. Quelles sont les solutions pour rattraper le temps perdu ? « Il faut que les joueurs travaillent individuellement pour répondre présent au niveau international, assure Didier Retière, l’entraîneur des avants. Et continuer à les faire progresser dans les rassemblements et progresser sur le jeu qu’on doit produire pour mettre ces équipes en difficulté. »Il ne reste que dix mois au trio pour gonfler egos, ambitions et biscottos. Cela doit passer par un Tournoi convaincant pour la confiance, par une ligne arrière stabilisée (et fortement rosie de Toulousains ?), ainsi qu’une charnière complémentaire et habituée à jouer ensemble pour lancer le jeu. Les dés, eux, l’ont, déjà été. Mais à trop jouer au bonneteau, Marc Lièvremont a brouillé les pistes et on ne sait plus très bien sous quel gobelet où se trouve la solution. Malheureusement, lui aussi semble l’avoir oublié. Pour l’instant ?

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