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XV de France: la FFR accepte une réunion avec la LNR mercredi

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INFO RMC SPORT. La Fédération française de rugby a accepté la proposition d’une nouvelle réunion avec la LNR pour tenter d’avancer sur le calendrier international de cet automne. Le rendez-vous est fixé à mercredi matin, dix jours avant France-pays de Galles.

Le dialogue n’est donc pas totalement rompu. Dans un courrier écrit samedi, le président de Ligue nationale de rugby Paul Goze avait proposé à son homologue de la Fédération française, Bernard Laporte, de se rencontrer rapidement. "Il me parait urgent que le Comité Stratégique FFR-LNR se réunisse, dès lundi matin, pour évoquer les modifications pouvant être apportées à la convention dans le contexte de l’automne 2020", indiquait Paul Goze samedi.

Selon les informations de RMC Sport, la FFR a répondu et accepte ce rendez-vous, finalement fixé à mercredi et non à ce lundi matin, à quatre jours du rassemblement des Bleus à Marcoussis et dix jours du match contre le pays de Galles, le 24 octobre. La rencontre de trop pour les clubs et la LNR qui sont, une fois encore, confirmé leur proposition de cinq matchs pour cet automne, et non six comme souhaité par la Fédération qui s’appuie sur les recommandations de World Rugby.

"Cinq matchs, c’est déjà un énorme pas, rappelle le président lyonnais Yann Roubert. Ce matin, les présidents se sont aussi exprimés pour un appel au dialogue et ont demandé à se revoir dès lundi avec notre délégation. Il faut discuter mais nous avons déjà fait un énorme pas pour aider et réaffirmer notre soutien à l’équipe de France. On veut qu’elle joue et qu’elle gagne mais que ça ne se fasse pas au détriment de la santé de nos joueurs, de nos clubs et de notre championnat."

Le temps presse pour les Bleus

Le temps presse. Les internationaux, retenus pour affronter les Gallois, doivent rejoindre Marcoussis dimanche. Sauf que pour le moment, cela reste hypothétique si l’on en croit les dirigeants de la Ligue et des clubs. "Les 31 joueurs retenus par le sélectionneur ayant reçu jeudi 8 octobre une convocation par la FFR pour le dimanche 18 octobre au soir, c’est-à-dire en dehors de la période de mise à disposition prévue conventionnellement, je vous saurai gré de me confirmer que ces convocations sont nulles et non avenues tant qu’un accord n’est pas trouvé entre la FFR et la LNR", écrivait Goze samedi.

Un président de Top 14, joint par RMC Sport, confirme cette position. "En l’état, ils ne seront pas libérés, en tout cas tant qu’il n’y aura pas un accord. La seule obligation, à l’heure actuelle est de les libérer quatre semaines dans la fenêtre internationale qui est prévue dans la convention et pour trois matchs." Samedi, en s’appuyant sur l’article 35 de la convention (sur les règlements internationaux) et la règle de 9 de World Rugby, Bernard Laporte a pourtant avait pourtant menacé en écrivant que les internationaux qui ne répondraient pas à leur convocation pour le match contre le pays de Galles ne pourraient pas jouer en club. "Si un joueur n'est pas libéré [...] ledit joueur n'aura pas le droit de jouer pour un quelconque organisme ou club de rugby pendant la période durant laquelle il a ou devrait avoir été présent au sein de l'équipe nationale" et ce, pendant "plus 10 jours après ladite période".

Dimanche, Bernard Lemaitre, président du RCT, interrogé par RMC Sport, était très virulent et imaginait de ne pas libérer ses internationaux dont le capitaine Charles Ollivon. "Oui, on peut l’imaginer, disait-il. On peut tout imaginer à ce stade-là. S’il va à Marcoussis, c’est pour préparer France-Galles, un match qui a été rajouté pour les besoins d’une cause que nous ne comprenons pas. Pour le match contre l’Irlande une semaine plus tard, c’est différent. Tout le monde admet qu’il va et doit se jouer, avant les trois autres matchs qui suivent qui ne posent aucune question. Le vrai problème, c’est France-pays de Galles." Tous les clubs de Top 14, hormis Montpellier qui souhaitait obtenir des documents juridiques complémentaires de la part de la Ligue et de ses avocats avant de s’engager, ont écrit un courrier à la Fédération dimanche pour y faire part de leur colère.

Jean-François Paturaud