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XV de France : les échos du 7 juillet

Philippe Saint-André

Philippe Saint-André - AFP

Chaque jour, RMC Sport vous invite à retrouver toutes les infos, échos et autres indiscrétions qui animent et agitent l'actualité du XV de France.

Atonio mis à l’écart…

Le XV de France a débuté sa préparation pour la Coupe du monde. Les Bleus sont à Marcoussis pour dix jours où le physique est au programme. Première information, Uini Atonio fait chambre à part. Alors que les Bleus sont deux par chambre, le pilier est seul. La raison ? « Je ronfle un peu. Et quand je suis fatigué, je ronfle beaucoup », s’est marré le principal intéressé. Interrogé sur les grosses charges de travail, Uini Atonio n’a pas caché qu’il était un peu inquiet. « Je n’aime pas la préparation physique, mais je n’ai pas le choix. Je suis comme ça », a-t-il déclaré, en faisant semblant de trembler avec ses mains. « Philippe (Saint-André, le sélectionneur, ndlr) a dit que ce serait la préparation la plus dure jamais effectuée par le XV de France ». Le pilier de La Rochelle s’est-il préparé en conséquence durant ses vacances ? « Oui, les triceps et les biceps quand tu fais les barbecues ! », s’est-il amusé, toujours en minant les gestes de quelqu’un qui retourne des brochettes. « Non, un peu, j’ai couru deux fois, j’ai fait un peu de musculation et de la piscine », a-t-il glissé dans un large sourire.

Tous les joueurs piqués

Ce mardi matin, jour 2 de la préparation physique qui doit mener les Bleus jusqu’à la Coupe du monde, les 36 joueurs du groupe ont été piqués au réveil. Entre 6h30 et 7h30, heure du petit déjeuner, l’intégralité des joueurs a subi une prise de sang.

Le doc à la muscu

Si la préparation de l’équipe de France s’annonce intense, les joueurs ne seront pas seuls à souffrir. Le docteur des Bleus, Jean-Baptiste Grisoli a lui aussi décidé de suer un peu. Ce mardi matin, il était présent en salle de musculation. Son objectif : perdre un peu de poids et passer de 120 à 108 kilos.

Le Roux ménagé

Bernard Le Roux (26 ans), le Flanker sud-africain du Racing a eu droit ce mardi matin à une séance spécifique de musculation à base d'exercice musculaires écliptiques pour les jambes, de proprioception, afin de prévenir un problème tendineux récurrent qui avait pollué la fin de saison du puissant troisième-ligne aux 16 sélections.

Ben Arous prié de grossir !

De quoi faire s'évanouir un spécialiste des régimes amaigrissants: le staff des Bleus a demandé à Eddy Ben Arous de... grossir! Les explications du pilier gauche du Racing (24 ans, 5 sélections): "On m'a demandé de peser entre 111 et 112 kg contre 108. Voilà j'ai pris un peu de masse avant d'arriver et moi j'essaye de suivre les indications du staff. Voilà ils me demande ça je vais le faire. Si ça passe tant mieux je les remercierai, si ça passe pas je vais devoir en perdre pour pouvoir être plus mobile entre guillemets. C'est pour arriver à un poids au-dessus et jouer cette compétition parce que forcément, tu perds du poids à force d'enchaîner les matchs sur une période assez courte. C'est pour pas descendre en dessous des 108 kg."

Papé et les papas affûtent la cagnotte

Tradition bien ancrée dans les squads rugbystiques du monde entier, la cagnotte se remplit d'euros au gré des amendes infligées aux retardataires, aux usagers intempestifs de leurs téléphone ou aux fautifs de non-respect du « dress code » du jour. Une tradition secrète, avec des barèmes, son tribunal et ses à-côtés parfois loufoques sur lequel Pascal Papé ne veut pas lever le voile... tout en concédant du bout des lèvres que lui et les "papas" de la sélection sont en bonne voie: "C'est en cours en tout cas on a bien avancé, après je vous cacherai pas que j'ai pas trop envie de vous en parler puisque ça reste dans l'intimité du groupe et qu'on a envie de partager ça entre nous. A la dernière Coupe du monde je crois qu'on l'avait plutôt bien fait même si après vous avez pu avoir quelques images justement qui ressortaient un peu de tout ce qu'on avait pu faire. Voilà je crois que ça nous appartient et qu'on a envie de partager ça qu'entre nous parce que, encore une fois, quand on sera sur le terrain à en chier, à être dans le dur et à jouer la gagne on sera que nous, on sera qu'entre joueurs et ces moment-là nous appartiennent. Comme en 2011, je pense que c'est aussi quelque chose qui.... y'a le physique, y'a la stratégie, mais y'a aussi le mental et surtout l'état d'esprit. En 2011 c'est ce qui nous avais permis de revenir à un moment donné très bien dans la compétition donc ça en tout cas c'est un aspect qui est aussi important que les deux autres."

Goujon et Nakaitaci vont mieux

Blessé lors d’un accident de moto courant juin, Loann Goujon souffrait d’une petite déchirure au ligament postérieur du genou. Sa participation au début du stage de l’équipe de France était incertaine, comme pour Noa Nakaitaci, victime d’une rupture partielle du ligament croisé postérieur début juin. Finalement, plus de peur que de mal, le troisième-ligne de La Rochelle et l’ailier de Clermont sont à pied d’œuvre pour le début de la préparation des Bleus. Goujon et Nakaitaci étaient présents ce mardi en salle de musculation pour renforcer le bas du corps. Ils ont participé à la séance sans souci.

Les Bleus plus Wimbledon que Tour de France 

Si la préparation physique est rude et que les moment de détente sont plutôt limités, les joueurs de l'équipe de France profitent néanmoins de quelques temps de récupération pour suivre l'actualité sportive. "Nous sommes tous des gagas de sports. Mais on est plus Wimbledon que le Tour de France détaille le talonneur Benjamin Kayser. Avec deux Français en quarts de finale, c'est une grosse performance. C'est un des plus grands tournois du monde. On ne va pas forcément dire que ça nous inspire, mais un exploit français, c'est toujours très plaisant. On va essayer de prendre exemple. Et le plaisir qu'ils nous procurent, on essayera d'en faire autant en septembre. En plus, c'est en Angleterre, donc c'est un joli clin d'oeil." 

Kayser : "On n'a aucune garantie" 

Philippe Saint-André a sélectionné trois talons dans son groupe des 36. Mais le staff a précisé aux trois talonneurs en question (Guirado, Kayser et Szarzewski) que leur place dans le groupe des 31 pour le Mondial n'était pas assuré contrairement aux idées reçues. "J’ai déjà vu des groupes d’équipes de France avec 2 talonneurs pour une Coupe du Monde mais j’en sais absolument rien. C’est une possibilité mais on a eu aucune garantie donc tant que le groupe des 31 n’est pas annoncé… Honnêtement je suis pas sûr qu’il y ait un seul poste où tout le monde soit complètement établi, appart le capitaine mais ça c’est normal."

M.R. et L.D.