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XV de France : Machenaud, graine de 9

Maxime Machenaud

Maxime Machenaud - -

Maxime Machenaud vivra sa seconde sélection avec l’équipe de France samedi face à l’Australie. A 23 ans, le demi de mêlée du Racing et des Bleus, formé à Bordeaux-Bègles, suit un itinéraire linéaire. Et pour le moment, parfait.

Il fait ressurgir une tonne d’émotions en évoquant la fameuse « tortue béglaise », cite Guy Accoceberry parmi ses modèles. Il a le cœur « Bordeaux », la marque de moments d’enfance passés au stade Sainte-Germaine, au Bouscat, à rêver lui aussi d’épouser un destin ovale, comme les Moscato, Simon et consorts. Maxime Machenaud, avec un père ancien joueur de la réserve bordelo-béglaise, une mère au club house et un frère au service marketing de l’UBB, sera le demi de mêlée du XV de France qui défiera l’Australie samedi au Stade de France. Sa deuxième sélection, quatre mois et demi après une première convaincante en Argentine (49-10). Et un moment fort dans une jeune carrière.

« J’ai hâte d’y être, de voir le stade plein », confie l’ancien pensionnaire du centre de formation de l’UBB, passé par Agen (2010-2012) et en train de confirmer son talent au Racing-Métro 92 depuis l’été dernier. A 23 ans, il a « un petit peu d’appréhension, forcément », à l’heure d’affronter les Wallabies, « l’une des meilleures nations du monde ». Il trouvera peut-être dans ses souvenirs bordelo-béglais une source d’inspiration pour ne pas avoir les jambes qui tremblent, les mains qui glissent. « Gamin, je trainais au stade où Vincent (Moscato) et les autres jouaient. La tortue béglaise, c’était une machine à gagner. Ce n’était pas le même sport ! Avec mes frères, on allait souvent les voir. »

Saint-André : « Un jeune intelligent, qui travaille énormément »

Il ne pouvait que tomber dans la marmite. « Depuis tout petit, j’avais envie de devenir rugbyman, explique-t-il. Ça s’est fait naturellement. J’étais un vrai compétiteur. J’ai connu le sport-études à Bordeaux, puis le centre de formation. » Sa progression est constante, de la Pro D2 il y a trois saisons, à la H Cup cette année et un titre de meilleur joueur du match contre le Munster mi-octobre (22-17). Morgan Parra, son concurrent en équipe de France, a aussi eu un aperçu de la puissance (130 kg en développé-couché) du joueur surnommé « le petit lave-linge » à Agen, avec un plaquage musclé lors de Clermont-Racing début septembre (13-12) (voir ci-dessous).

« C’est un jeune joueur, intelligent, qui travaille énormément, qui a une bonne animation et un bon jeu au pied, apprécie Philippe Saint-André, le sélectionneur des Bleus. Il est l’un de ces joueurs qui qui progressent, qui évoluent, qui mettent de la compétition. Et c’est bien pour l’équipe de France. » International chez les moins de 18 ans et les moins de 19 ans, Maxime Machenaud se retrouve maintenant au guidon du pack tricolore, avec à ses côtés Frédéric Michalak, « un exemple », qu’il regardait à la télé, avec lequel le courant est tout de suite passé en Argentine. C’est aussi devant un écran qu’il avait suivi la monumentale gifle infligée par les Wallabies aux Bleus en novembre 2010 (16-59). « Une humiliation » qu’il convient de « gommer ».

LP avec JRi et PTa