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XV de France : quels candidats pour l'après Saint-André ?

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C’est ce vendredi qu’une commission de sept membres, rebaptisée « conseil des sages », se réunie à au centre national du rugby à Marcoussis afin de dresser une liste des potentiels successeurs de Philippe Saint-André au poste de sélectionneur du XV de France pour l’après Coupe du monde. RMC SPORT vous donne les clés de ce conclave.

Qui compose la commission ?

C’est Serge Blanco qui avait annoncé fin mars la mise en place de ce « conseil des sages » (64 ans de moyenne d’âge). Pierre Camou, le président de la FFR, sera accompagné de Serge Blanco (vice-président de la FFR et super intendant auprès du XV de France depuis novembre). Les cinq autres membres sont Jean Dunyach (président de la commission du haut niveau à la FFR), Didier Retière (DTN et ex entraîneur adjoint des Bleus), Jean-Claude Skrela (ex-DTN, manager de l’équipe de France à 7), Jean-Pierre Lux (ancien président de l’ERC) et Jo Maso (ex manager du XV de France, chargé de la communication à la FFR).

Comment ça se passe ?

« Le rendez-vous est fixé à 10h à Marcoussis, nous indique Jo Maso. Nous avons prévu de travailler jusqu’à 17h, poursuit l’ancien manager du XV de France (1995 à 2011). Mais il n’y a pas de fil conducteur de la réunion. On va définir des profils, on va débattre et le but de la journée, c’est de définir quatre, cinq ou six futurs possibles managers de l’équipe de France. » Une certitude, le sélectionneur sera nommé pour quatre ans, jusqu’à la prochaine Coupe du monde (en 2019 au Japon). « C’est la volonté du président Camou », détaille Jo Maso. L’élu devrait prendre ses fonction à l’issue du Mondial en Angleterre et donc débuter sa mission par la préparation du Tournoi des VI Nations 2016.

Comment les candidats seront-ils choisis ?

Jean-Claude Skrela nous donne un premier élément de réponse : «Qu’est-ce que l’on souhaite pour l’équipe de France ? Quelle philosophie de jeu ? Quelle vision ? Quelle organisation ? Et derrière ça, se définiront peut-être des gens. Je pense que la réunion de vendredi, ce sera un peu ça. Savoir en termes de jeu ce que souhaite la fédération. Le candidat se définira au travers de ces choses-là.»

Des noms ont-ils déjà été arrêtés ?

« On n’en a pas encore discuté », assure Jo Maso. « J’ai mes idées, poursuit l’ancien centre international (25 sélections). Les autres doivent également en avoir. On va débattre de tout ça et trouver quelle est la meilleure solution pour le rugby français. » Jean-Claude Skrela confirme : « Oui, j’ai des idées parce que j’ai eu la chance d’être entraîneur de l’équipe de France, d’être DTN avec deux entraîneurs de l’équipe de France qui étaient Laporte et Lièvremont. Je pense qu’il y aura un tour de table qui fera que chacun donnera des idées, et à partir de là, se composera une chartre d’entraîneur de l’équipe nationale.»

Des surprises sont-elles possibles ?

Les possibles futurs managers retenus par le comité de sélection devraient être : Raphaël Ibanez (manager de l’UBB), Fabien Galthié (libre), Guy Novès (manager de Toulouse) et le duo Labit-Travers (Racing-métro). Fabrice Landreau a déjà décliné. Quant à Fabien Pelous, il pourrait avoir un rôle, mais pas forcément celui de sélectionneur. Cependant, une surprise n’est pas à exclure. Si, comme RMC Sport l’a révélé, Raphaël Ibanez fait toujours figure de favori, selon nos informations, le profil de Yannick Bru aurait pris de l’épaisseur. L’adjoint de Saint-André auprès des avants est très apprécié des joueurs et son travail plait. Il avait d’ailleurs laissé un très bon souvenir au Stade Toulousain. Enfin, si le président Camou a plutôt fermé la porte à une candidature étrangère, le nom de Gonzalo Quesada pourrait animer les débats du conseil des sages. L’Argentin faisait partie du staff de Marc Lièvremont à la Coupe du monde 2011 et ses résultats avec le Stade Français plaident en sa faveur. Jean-Claude Skrela tempère : «Je ne pense pas qu’il y ait sur le territoire français autant de candidat que l’on veut bien le dire. » L’ancien DTN ajoute : « Les exigences du niveau international sont très élevées. On ne peut pas les découvrir au moment où l’on vient entraîner parce que l’on perd du temps. Si on y a été, si on y a participé, si on y a joué à ce niveau, on gagne du temps. » Est-ce un indice en faveur de Raphaël Ibanez et ses 98 sélections ? Là encore, Jean-Claude Skrela joue la prudence : «Il faut faire très attention à celui qui est cité tout le temps, parce que ce n’est pas souvent celui qui arrive. C’est pour ça que je ne me hasarderai pas à donner des noms, parce que ce n’est pas encore le moment. Je sais que c’est toujours l’urgence mais, chaque chose en son temps.»

Que va-t-il se passer après la réunion du 10 avril ?

Selon Jo Maso, les noms des candidats retenus seront communiqués : « On n’a rien à cacher », estime-t-il. Mais sur ce point, rien n’a été défini sur le procédé de communication. Ensuite, les potentiels sélectionneurs retenus devront présenter un projet global au comité chargé de désigner le successeur de PSA. Ils seront chacun reçu lors d’un entretien individuel pour vendre leur projet. Le comité des sages se réunira une dernière fois pour choisir l’homme providentiel dont le nom sera normalement annoncé dans la foulée, au plus tard le 31 mai.

Maxime Raulin (avec Wilfried Templier)