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XV de France / Saint-André : « Un contre-la-montre »

Philippe Saint-André

Philippe Saint-André - -

Philippe Saint-André a trois jours pour fournir sa liste des 23 et huit pour mettre sur pied un XV de France capable de rivaliser avec l’Australie. Réunis depuis vendredi à Marcoussis, les Bleus ont une mission délicate devant eux.

Philippe, l’équation est simple : il vous faut gagner vos trois matches contre l’Australie, l’Argentine et les Samoa…

Ce serait très bien pour pouvoir rentrer dans les quatre premiers du classement IRB. On a trois matches de très haut niveau. Aujourd’hui (vendredi), on va voir où en sont les joueurs. Samedi, on commencera à travailler et dimanche, ce sera la liste des 23.

On imagine que cette journée de dimanche va être importante…

Tous les jours sont importants, on est dans un contre-la-montre, mais c’est vrai que dimanche, on va pouvoir faire un entrainement avec opposition. A part Morgan Parra, qui a un gros hématome à la cuisse, on espère ne pas avoir de mauvaise nouvelle. On sait que le lendemain des matches, il y a des bobos.

Etes-vous impatient de retrouver vos joueurs ?

En sélection, contrairement en club, on n’a pas beaucoup les joueurs. On va les avoir pendant trois semaines. Il faut trouver les repères collectifs, sachant qu’il y a aussi les jeunes à découvrir.

Quel est votre principal casse-tête ?

Il n’y aura plus que 23 joueurs dimanche soir. Il faut habituer les jeunes au groupe France. Il y aura quinze bonnes places, vingt-trois places « pas mal » et dix qui rentreront à la maison. Ça ne veut pas dire que ceux-là auront perdu des points. Il peut y avoir des blessés, des méformes. On peut changer le groupe lors des trois tests.

La défaite au Stade de France contre l’Australie (16-59, le 27 novembre 2010) reste un souvenir douloureux ?

Certainement, d’autant qu’il y aura des joueurs qui ont connu cette défaite (Huget, Mas, Dusautoir, Ouedraogo, ndlr). Les Australiens donnent beaucoup de vitesse et d’intensité. Ils arrivent avec trois semaines de préparation, ils seront frais. Notre challenge, c’est de les battre devant notre public en l’espace de huit jours.

Pourquoi avez-vous tenu à faire venir Thierry Dusautoir alors qu’il est blessé (genou) ?

C’est notre capitaine. On l’avait mis au repos en Argentine (tournée d’été en juin, ndlr) pour qu’il ait une bonne préparation. Il était de mieux en mieux. Après, il s’est blessé, malheureusement. Il fallait qu’il soit là parce que la transmission entre anciens et nouveaux joueurs est importante. Il sera présent dans la vie collective, il est le garant de ce groupe.

Propos recueillis par Laurent Depret