XV de France: Oscar Jégou et Hugo Auradou, accusés d'agression sexuelle, ont été arrêtés en Argentine

Une femme a porté plainte contre deux joueurs du XV de France, Oscar Jégou et Hugo Auradou, qui ont été arrêtés ce lundi 8 juillet à Buenos Aires. Les deux Français sont accusés d'avoir commis une agression sexuelle au Diplomatic Hotel de Mendoza, dans la nuit de samedi à dimanche.

La tournée sud-américaine du XV de France tourne mal: après le dérapage raciste de Melvyn Jaminet, deux nouveaux joueurs des Bleus sont visés par une plainte pour agression sexuelle et ont été arrêtés par la police en Argentine ce lundi 8 juillet, a appris BFMTV, confirmant une information dévoilée par l'AFP.

Selon les informations de BFMTV, Oscar Jégou et Hugo Auradou sont visés par une plainte, qui a été déposée lundi, pour agression sexuelle et viols. Ils ont été arrêtés par la police en Argentine lundi. L'agression présumée aurait eu lieu, dans la nuit de samedi à dimanche, au Diplomatic Hotel de Mendoza, où logeaient joueurs et staff lors du test contre les Pumas.

Daniela Chaler, procureure en chef des délits contre l'intégrité physique à Buenos Aires précise que les joueurs sont actuellement en détention. Les deux rugbymen doivent être transférés vers Mendoza (centre-ouest) - où les Bleus ont disputé ce samedi leur premier match face à la sélection argentine (28-13) - pour que leur soit notifié ce qui leur est reproché. Chaque province en Argentine possède son propre système de justice. Ils sont détenus car il existe un risque qu'ils quittent le pays. À ce stade, ils demeurent présumés innocents. Les Bleus de Fabien Galthié doivent partir ce mardi 9 juillet pour Montevideo, où ils affronteront la sélection uruguayenne mercredi.

Le XV de France reviendra ensuite à Buenos Aires pour défier à nouveau l'Argentine samedi 13 juillet. Contactée par l'AFP, la Fédération française de rugby n'a pas répondu dans l'immédiat. Le président de la FFR Florian Grill et son vice-président Jean-Marc Lhermet étaient dans l'avion pour l'Argentine et devaient arriver tard dans la nuit de lundi.

Jaminet écarté pour des propos racistes

Cette histoire intervient au lendemain de l'affaire Melvyn Jaminet, écarté du groupe après des propos racistes dans une vidéo publiée dimanche et dont il s'est dit "honteux".

"Ma daronne qui me demande si j'ai fait la fête (il souffle). Je te jure le premier arabe que je croise sur la route je lui mets un coup de casque", déclare, visiblement énervé, le joueur (25 ans, 20 sélections) qui se filme lui-même dans cette courte vidéo non datée, postée sur Instagram et depuis supprimée.

Dans un communiqué publié rapidement après sa diffusion, la Fédération française de rugby avait condamné "avec la plus grande fermeté les propos tenus par Melvyn Jaminet qui sont "totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales de notre sport".

Le joueur "a été mis à l'écart avec effet immédiat et quitte le groupe France actuellement présent en Argentine", avait ajouté la FFR, soulignant qu'une "enquête interne" était en cours pour "prendre les mesures appropriées".

A.G avec AFP