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DIRECT. Commission d'enquête sur les fédérations: inspection surprise au ministère des Sports ce lundi matin

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L'Assemblée nationale poursuit ses travaux dans le cadre de la Commission d'enquête sur les défaillances des Fédérations sportives. Ce mercredi, les parlementaires ont auditionné le président de la Fédération française de basket Jean-Pierre Siutat et le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune.

Inspection surprise au ministère des Sports

INFO RMC. Une inspection surprise se déroule ce lundi matin au ministère des Sports, dans le cadre de la commission d'enquête sur les fédérations sportives.

La députée écologiste Sabrina Sebaihi se trouve au ministère des Sports depuis 9h30 ce lundi matin, dans le cadre de la commission d’enquête sur les dysfonctionnements dans les fédérations sportives, dont elle est rapporteure. Une mission "sur pièces et sur place" pour récupérer des documents manquants, à la suite des nombreuses auditions de ces dernières semaines.

La députée veut notamment en savoir plus sur les missions de contrôle du ministère des Sports. Une visite de ce type a déjà eu lieu à la fédération française d’athlétisme la semaine dernière. La ministre des Sports avait été auditionnée par cette commission d’enquête le 16 novembre dernier.

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"Parler de 'promotion de l’homosexualité' montre un réel défaut de compréhension de l’homophobie", la rapporteure de la commission d’enquête condamne les propos du DG de la LFP

"Je condamne les propos homophobes tenus hier par le directeur général de la LFP lors de son audition", a réagi la rapporteure de la commission d’enquête après les propos du DG de la LFP. "Parler de 'promotion de l’homosexualité' montre un réel défaut de compréhension de l’homophobie et le travail colossal qui reste à faire pour avancer sur cette question", explique Sabrina Sebaihi après les propos du DG de la LFP mercredi devant la commission d'enquête. 

Depuis les révélations de RMC Sport, mi-octobre, sur l'arrêt du maillot arc-en-ciel en Ligue 1 et Ligue 2, les associations en charge de ce dossier auprès de la LFP ne sont pas toutes d'accord sur la suite à donner. "Cette nouvelle que vous avez publié a un peu mis le bazar dans ce dossier et les actions à mener", confie un proche du dossier.

Selon nos informations, certaines associations sont maintenant réticentes sur la suite à donner avec l'arrêt de ce maillot arc-en-ciel. D'autres sont sur la même longueur d'onde que la LFP. Les propos du DG de la LFP mercredi devant les députés ont en tout cas "choqué" plusieurs représentants d'associations. 

Nicolas Pelletier

Offensif, Dupond-Moretti envisage des interdictions de stade plus longues

Éric Dupond-Moretti devant la commission d'enquête de l'assemblée nationale : "J'en ai le ras le bol d'entendre ces comportements dans les stades, ces cris homophobes. Ça n'a rien à voir avec le sport. J'ai vu récemment le témoignage de Basile Boli, ça m'a beaucoup touché. Je suis tout à fait prêt à ce que les personnes qui se comportement comme ça soient définitivement interdites de stade. Je suis prêt à ce qu'on regarde ça. Je n'ai pas de ligne infranchissable. Je vais prochainement envoyer des gens du ministère en Angleterre. Ils ont connu un hooliganisme terrible. Je suis prêt à copier ces mesures. On va y aller. Je suis prêt aussi à rappeler sur les billets des matchs le code pénal en la matière. Informer davantage. C'est l'anti-sport par excellence. S'il faut être plus sévère, on proposera des mesures. (...) si on parle de folklore, il faut changer de folklore. Le folklore c'est fait pour réunir les gens, là les comportements homophobes par exemple blessent les gens."

Pour rappel, actuellement, une personne peut être interdite de stade pendant 5 ans maximum.

XV de France : Laporte n’était pas au courant pour Chalureau

C'est fini pour l'audition de Bernard Laporte devant les députés

L'ancien président de la FFR a fini d'échanger avec les membres de la commission parlementaire. Si Bernard Laporte a vigoureusement refusé de parler de l'affaire judiciaire en cours le concernant, il a martelé le besoin de mesures plus fortes et de sanctions exemplaires contre le racisme dans le sport.

Bernard Laporte prêt à soumettre des idées pour mieux lutter contre le racisme et les discriminations dans le sport

"Il faut se poser les questions, je peux vous soumettre des idées car il faut lutter contre le racisme. Je suis pour des sanctions beaucoup plus fermes et avec une responsabilité des clubs accrue. Il faut impliquer tout le monde. Les clubs doivent plus commuinquer. Si nos gamins sont bien éduqués, il n'y aura plus de problème quand ils grandiront. Il faut la tolérance zéro dès l'enfance et il faut des sanctions exemplaires pour le haut- niveau. Il y a un souci d'exemplarité."

Bernard Laporte sur les engagements de la FFR pour les victimes supposées

"On a fait voter en 2020 la possibilité de se porter partie civile pour soutenir un licencié qui dénonce des faits de racisme ou d'agression."

Bernard Laporte sur de possible signalements pendant sa présidence

"Peut-être que j'oublie mais je n'en ai pas le souvenir."

Bernard Laporte sur les contrôles sur les éducateurs

"Je n'ai pas le nombre exact de personnes contrôlées dans les clubs et parmi les éducateurs. Mais c'est la FFR qui a initié cette clause d'honorabilité. Après, il y a des retards au sein des institutions publiques."

Bernard Laporte sur le contrat de délégation avec le ministère

"Le contrat de délégation on en a parlé mais je n'y ai pas parlé. J'étais tenu au courant des choses mais je n'ai pas parlé à son élaboration."

Bernard Laporte sur l'augmentation de la masse salariale à la FFR pendant sa présidence et les finances de la FFR

"Il y a la masse salariale sportive et la masse salariale administrative. L'administrative est stable mais si on compare le salaire du DG actuel, c'est la motié de celui qui était là quand je suis arrivé. Et si on compare avec le DG du tennis, si vous voyez où je veux en venir (le salaire d'Amélie Oudéa-Castéra à la FFT, ndlr) c'était cinq fois plus. A la FFR, je ne critique pas le salaire du DG précédent qui est un ami mais le DG actuel touche deux fois moins. La masse salariale sportive qui a augmenté c'est sur les staff. On a professionalisé le rugby féminin avec des salariés. Aussi, on a renforcé le staff de l'équipe de France pour que cette équipe gagne et que les partenaires reviennent. On a beaucoup investi depuis 2019 sur la masse salariale sportive, on en est fier et derrière on a récupéré des partenaires. C'était un pari gagnant et c'est le seul qu'on pouvait faire car le XV de France c'est 85% des revenus. Nous on prend en compte l'exceptionnel et Florian Grill ne veut pas. L'exceptionnel c'est CVC qui a donne 13M€ par an pendant cinq ans pour le Tournoi des VI Nations. La position de Florian Grill sur le déficit d'exploitation de 16M€ me surprend. Lors de l'assemblée financière le week-end dernier, je n'ai pas entendu parler de ces sommes-là."

Bernard Laporte sur le rôle des groupes de supporteurs

"Les clubs de supporteurs sont les premiers concernés. Je ne dis pas qu'ils ne font rien dans le football et Vincent Labrune dit lui-même que ça l'écoeure."

Bernard Laporte veut l'arrêt des matchs à cause d'actes racistes

"Bien sûr que je suis pour l'arrêt des matchs en cas d'incident . Cela emmerde tout le monde l'arrêt d'un match mais il faut faire quelque chose au bout d'un moment. Moi j'y suis favorable. On avait donné des consignes aux arbitres. Un joueur c'est jaune ou rouge mais sinon il faut arrêter les matchs."

Bernard Laporte sur le racisme

"Il faut frapper plus fort. Mais il faut les prévenir en disant qu'on va les interdire pour un puis définitivement. Après dans le rugby, on est encore dans un monde privilégié. Dans les matchs amateurs auxquels j'ai assisté, je n'ai jamais été confronté à un problème de raciste. Dans le riugby professionnel, il n'y a pas de problème de racisme."

Bernard Laporte sur les moyens de réduire les incidents dans les stades

"Je crois fort à la communication dans les stades. Quand la Ligue des champions met les mots 'respect' et autres, je pense que si on donnait ces informations des gens oseraient intervenir pour empêcher ces insultes. Je suis pour la communication dans les stades. Dans les clubs professionnels où cela se passe en France, il faut encore plus communiquer dans les stades. Je pense que cela va inciter à la retenue mais il n'y a pas de baguiette magique."

Bernard Laporte sur la volonté des dirigeants des fédérations à vouloir éradiquer les comportements problématiques mais sans y parvenir

"Dans le monde du rugby, pour les équipes de France ou pour les clubs pros, il n'y a pas eu d'incidents dans les stades. On est un peu à l'abri dans le rugby, on l'a vu lors du Mondial. Je suis désolé pour Vincent Labrune car il y a des incidents dans le foot. Est-ce qu'on doit mettre des places à 150 euros et ainsi priver mon frère d'aller voir un match. Après c'est à vous de voter les lois. Et si les lois existent, comment empêcher une personne de rentrer dans le stade d'insulter les gens. En Angleterre ils ont augmenté les prix, il n'y a plus de hooliganisme mais c'est encore très cher. Je suis contre cet axe mais c'est le choix qu'ils ont fait et cela a fonctionné. En mettant les matchs à midi, il y a aussi moins de personnes qui ont bu dans les stades anglais. Mais les incidents dans le rugby ce sont des minorités."

Bernard Laporte sur la présomption d'innocence

"Sur Bastien Chalureau, c'était plusieurs années avant que le geste s'est passé. Il aurait fallu le suspendre des années avant alors. S'il y a des propos racistes avérés ou un viol avéré, il n'y a pas de présomption d'innocence donc tolérance zéro. Mais pour Chalureau, on ne savait pas et il faut quand même des preuves. Un viol s'il est avéré, il faut se prémunir. Une fille ne porte pas plainte pour viol pour rien."

Bernard Laporte sur la gestion si accusation d'agression sexuelle

"Là on le suspend immédiatement. Cela va loin quand même. S'il y a viol c'est que c'est acté. Là vous me parlez d'un cas avéré. L'affaire Chalureau je l'ai découverte comme vous, je ne savais pas qu'il y avait un procès."

Bernard Laporte sur le grand stade de la FFR

"La première chose que j'ai faite comme président de la FFR, c'est d'arrêter le projet de grand stade sinon on aurait été mis sous tutelle. S'il y a bien une chose réussie à la FFR c'est d'avoir arrêté ce projet insensé. Cela nous aurait coûté 45M/an. Pareil pour les clubs français, comment feront-ils quand les milliardaires qui les possèdent partiront. J'ai pensé comme ça pour la FFR. Je veux que l'on renégocie avec le Stade de France pour ne pas payer un million d'euros comme maintenant. Il faudrait que le foot et le rugby s'associent avec aussi un spécialiste de cette question. Il faut s'intégrer dans le futur repreneur du Stade de France pour payer moins de frais et obtenir plus de revenus."

Bernard Laporte sur le rugby comme reflet de la société

"Oui il faut sanctuariser les terrains de sport et les stades. On doit y vivre des moments de communion et de respect. Quand quelqu'un parle mal, je serai le premier à le reprimander. Il faut la tolérance zéro, il faut sortir ces gens des stades. Le meilleur exemple c'est celui du foot anglais qui a été calmé. J'ai habité pas loin du Parc des Princes, et il y avait des bagarres. Il faut saluer le travail du président Leproux maintenant on va voir un spectacle au stade. Il y a 20 ans, j'avais emmené les joueurs y voir un match et ils ne voulaient plus y retourner."

Bernard Laporte sur l'affaire Chalureau et le racisme dans le rugby

"Le risque zéro n'existe pas. C'est pas parce qu'on met des choses en place qu'il n'y aura plus d'actes racistes. On doit faire le maximum pour les combattre mais le risque zéro n'existe pas. Il faut appliquer ce que l'on a mis en place mais la société est faite d'individus qui se comportent mal. Il y a aussi des cas où c'est un joueur professionnel et dont à la Ligue de gérer les choses."

Bernard Laporte sur la lutte contre les discriminations à la FFR

"On est une fédération modèle dans ce que l'on a bâti pour lutter contre les violences et discriminations. On est une fédération exempalire. On a créé des choses car j'ai vu des cas, cela m'a heurté quand une joueuse transgenres est venue me voir pour dire que World Rugby lui interdisait de jouer. J'ai demandé à une personne compétente de crée la CADET et désormais les autres fédérations nous imitent. Il y a plus de transgenres dans le rubgby grâce à ça. En terme de lutte contre le racisme ou l'homophobie, on a fait beaucoup à la FFR."

Bernard Laporte sur la polémique Chalureau

"Pourquoi, vous non plus, ne pas avoir soulevé le problème en novembre 2022. Mais il y a la présomption d'innocence. Tout le monde était au courant, le rugby c'est un microcosme. Le Stade Toulousain a bien fait de prendre la décision qu'il a pris à l'époque. Mais il y a la présomption d'innocence, imaginez qu'il n'ait pas été condamné ensuite... Sinon il faut supprimer la présomption d'innocence. En novembre 2022, j'étais en Nouvelle-Zélande pour le Mondial féminin."

Bernard Laporte charge Florian Grill dans une affaire concernant la Ligue PACA

"Ce sont des ligues professionnelles, d'abord. Mais c'est faux, toute remonte à la Fédération, c'est contrôlé. Ce qu'il s'est passé à la Ligue PACA, c'est que des gens influencés par Monsieur Grill apparemment harcelait les personnes de la Ligue. Je me rappelle un peu de cette problématique, nous on avait les comptes et on savait que c'était légal et transparent. Tant mieux si cela a été transmis depuis. Dans la Ligue PACA, il y avait beaucoup de problèmes internes avec des licenciés commandités pour la perturber. Et la Ligue a tenu bon. Je me rappelle que le tribunal avait dit que c'était illégal de ne pas transmettre les documents mais je ne sais pas si cela avait été fait."

Bernard Laporte sur un audit qu'il a lancé à la FFR

"L'AFA nous a fait des recommandations et on a fait en sorte de nommer un représentant des achats. Des contrôles on en a en permanence mais on a toujours eu de bons retours. Même depuis que je suis parti, les derniers retours ont été bons."

Bernard Laporte explique comment la FFR peut négocier avec ses sponsors

"Sans parler de l'appel d'offres pour le maillot. Je vais parler de Casino. Un jour notre cellule commerciale à la FFR nous adit que Casino. J'ai rencontré une dirigeante de l'entreprise et on a négocié. Mais là il n'y a pas d'appel d'offres à faire, plus les partenaires sont nombreux mieux c'est. Un budget de 106M€ quand je suis arrivé et supérieur à 130M€ quand je suis parti. On a des sponsors majeurs autour de 3,2 millions. Je préfère le terme de partenariat plus que sponsoring même si les deux vont ensemble. A la FFR on a des partenaires ancestraux qui nous accompagne depuis longtemps. On est fier de ça. Le montant a peut-être évolué mais pour les partenaires majeurs, le socle était à 3,2M€ et cela comprenait des places."

Bernard Laporte sur la mise en concurrence pour le contrat de sponsoring

"J'ai dit que je ne répondrai pas. J'y ai déjà répondu devant le tribunal. La FFR n''est pas obligée de faire des appels d'offres. On l'a fait pour le sponsor maillot, il n'y en avait qu'un et c'est pour cela qu'on avait fait un appel d'offres. Il n'y avait pas de nombreux partenaires venus nous voir. Bien sûr que le président de la FFR va les voir quand un partenaire se montre intéressé. Cela finance le monde amateur."

Bernard Laporte sur le contrat maillot des Bleus et Altrad jugé valable un salarié de la FFR

"Je ne vais pas parler de cette histoire-là car il y a une procédure en cours. Les choses sont claires là-dessus."

Relancé sur des propos d'un salarié de la FFR, Bernard Laporte répond: "C'est faux, je l'ai dit au procès. Lors du jugement, on a dit que la valeur du sponsoring maillot c'était le prix du marché. Cela ne serait plus le même prix aujourd'hui. La France a maintenant 80% de victoire et fait partie du Top 4 mondial. Je ne dis pas que la phrase n'est pas dans le jugement, mais nous le contestons. Je répondrai là-dessus en fin de matinée via la transmission du jugement."

Bernard Laporte sur ses liens avec Altrad

"Il y a une instruction en cours, j'ai répondu au tribunal. Mon avocat vous a écrit et je ne vais pas perturber une instruction en cours. Le contrôle était assuré par le secrétaire général de la FFR. Moi j'étais un président bénévole. Après les élus et les salariés mettaient en place ce que l'on décidait. Ma mission, principalement de la représentation, c'était de redonner vie à nos équipes de France. Le XV de France était 8e mondial quand je suis arrivé, on devait lui donner de la force car c'est 85% des revenus de la FFR et cela fait vivre le monde amateur. Tout ce qui est réglementation interne c'est le sécrétaire général."

Bernard Laporte assure qu'il aurait pu rester président de la FFR

"J'aurais pu rester président de la FFR mais j'ai démissionné. J'aurais pu rester président. Sinon cela veut dire que la présomption d'innocence n'existe plus en France."

Bernard Laporte sur sa nomination au MHR malgré sa condamnation en première instance

"Oui je redirai mes propos (ceux sur les "cons agacés" par son retour sur RMC, NDLR). Je suis dans mon droit de revenir. Il y a toujours des aigris et des jaloux. Rien ne m'empêchait d'accepter ce challenge d'aider ce club. Je ne vois pas comment cela peut nuire à l'image du sport car je suis présumé innocent. Il faudrait rester à la maison?"

Bernard Laporte sur des mesures mises en places sur la probité

"Je n'ai pas souvenir de possibles mesures. Mais peut-être que l'on attendait la condamnation du président de la FFT pour y songer."

Bernard Laporte sur une prise illégale d'intérêt à la FFT en 2009

"Je m'en rappelle vaguement mais je suppose que l'on a dû attendre la condamnation définitive. C'est comme pour moi, on attend la condamnation finale."

Bernard Laporte sur le fait de vouloir faire payer les clubs

"C'était pour responsabiliser les clubs. Après à la FFR on d'une certaine manière décentralisé les choses. Mais quand j'étais au gouvernement, on a eu cette idée pour faire comprendre aux clubs qu'ils étaient responsables aussi."

Bernard Laporte sur les agressions dans le sport français

"Je n'avais pas de bruit sur des actes de violences. Que ce soit à la FFT ou dans le patinage. A l'époque c'était l'omerta et personne ne faisait remonter quoi que ce soit. Je n'ai pas d'exemple en tête, notamment dans le tennis. Il n'y avait pas de faits dénoncés, pas à ma connaissance."

Bernard Laporte sur les agressions sexuelles dans le sport quand il était au gouvernement

"Je n'ai pas souvenir car c'était il y a 15 ans. Le livre de Sarah Abitbol a fait que les choses ont avancé plus vite. Mais je ne me souviens pas à l'époque qu'on avait fait évoluer la loi. Il y avait moins de cas ou de prises de parole. Celle de Sarah a été un élément déclencheur. je le répète, personne ne nous faisait remonter des cas. C'est après que les choses ont éclaté, et c'est une bonne chose."

Laporte se souvient d'un acte raciste quand il était au gouvernement

"Une fois, oui j'ai été confronté à des actes de racisme quand j'étais secrétauire d'Etat aux Sports. Cela concernait un joueur de Valenciennes, je m'étais déplacé mais je n'ai pas souvenir de ce que l'on avait développé car c'était il y a 15 ans. Sur ces deux années, ce qui m'avait le plus heurté c'était cet acte de racisme mais peut-être que j'oublie des choses. On a avait eu une problématique avec Laure Manaudou menacée par un ancien compagnon afin de nuire à ses performances. On l'avait reçue avec Nicolas Sarkozy et on était intervenu auprès du comité olympique italien pour que cela ne se reproduise plus."

C'est parti pour l'audition de Bernard Laporte

La présidente de la commission commence par un rappel du parcours de Bernard Laporte et précise qu'il fait l'objet d'une procédure pour corruption et trafic d'influence.

Bernard Laporte devant les députés

Après Vincent Labrune mercredi, c'est au tour de Bernard Laporte de faire face aux députés. L'audition de l'ancien président de la FFR fait partie des moments forts de cette commission d'enquête en raison de la personnalité et de la médiatisation de l'ancien patron du rugby français.

C'est la fin de cette audition

C'est fini pour Vincent Labrune, président de la LFP, et le directeur général Arnaud Rouger.

Labrune sur le PSG et l'importance de l'argent pour conserver les talents, avec l'exemple Zaïre-Emery

"Le football, c'est une question d'argent. Pas que, mais beaucoup quand même. Je n'ai pas d'exemple de club sans revenus importants ces dernières années qui gagne la Ligue des champions. Le PSG, c'est une chance incroyable pour le foot français. Les points UEFA qu'ils ont décrochés pour avoir quatre places qualificatives aujourd'hui, les investissements avec BeIN Sports... Le foot français doit remercier l'État du Qatar."

Et Labrune de prendre l'exemple de Warren Zaïre-Emery pour son argumentaire entre argent et conservation des talents. "Le plus grand (jeune) talent du PSG aujourd’hui ce n'est plus Kylian Mbappé, c'est Warren Zaïre-Emery, il a 17 ans. Il y a quelques années, ce même joueur serait parti en Allemagne, comme Dayot Upamecano ou Kinsgley Coman. Est-ce que vous croyez qu'un gamin de 17 ans de région parisienne a envie d'aller en Allemagne pour le climat ou la langue? Pourquoi ils vont en Allemagne? Parce qu'en Allemagne il n'y a pas de charges sociales, donc le salaire brut, c'est le salaire net pour le joueur qui signe là-bas. WZE aujourd'hui il est là, on est fiers de lui. Et si on a des moyens, ces joueurs-là vont rester chez nous, c'est comme ça qu'on va être plus compétitifs."

Labrune sur les négociations en cours pour les droits TV et les conséquences de l'échec Mediapro

"Il n'est pas question que ça se reproduise (le fiasco Mediapro, NDLR), on va essayer de ne pas faire deux fois les mêmes bêtises sinon on serait des idiots. On demande des garanties financières et juridiques particulières. L'appel d'offres du 17 octobre a été infructueux malgré l'intérêt de 4-5 voire plus de diffuseurs. L'enjeu c'est de les convaincre d'investir sur notre projet. On est en pleine discussion avec un certain nombre d'acteurs, et on va faire en sorte de ne pas s'associer avec un partenaire qui ne donnerait pas de garanties à la LFP en cas de défaut de paiement, comme ça a été le cas en 2020 à notre arrivée. (...) Vous n'êtes pas optimistes sur les droits TV, je l'entends, mais j'ai envie de vous dire que c'est à nous d'être optimistes, ambitieux, d'y croire et de faire en sorte de renverser la table."

Labrune veut mettre le foot français de clubs sur le podium européen à horizon 2027-2028

"Le football professionnel français, c'est une vue de l'esprit de dire qu'on est dans le Big 5. Il n'y a pas de Big 5, il y a un Big 4 et nous on est dans une deuxième division européenne. Si on reste dans une approche franco-française avec nos droits domestiques, on ne pourra pas financer le système. C'est pour ça qu'on veut mettre le foot français de clubs sur le podium européen à horizon 2027-2028. (...) On a un vivier de jeunes joueurs qui nous donne un potentiel, de notre point de vue, inépuisable. On fabrique plus de talents que les autres nations. Et en augmentant nos revenus on arrivera à les convaincre de rester, et à en faire revenir d'autres. On a l'espoir. On croit qu'on a les atouts pour être dans les deux-trois top nations européennes dans les années à venir. Il n'y aura pas de place pour les autres. Mais pour cela il faut une collaboration commune."

Labrune souhaite des clubs français plus performants en coupes d'Europe pour entrer dans un "cercle vertueux" économique

"On veut rentrer dans un cercle vertueux qui passe par l'augmentation de nos performances sportives. Plus nos clubs seront compétitifs dans les compétitions européennes, plus on captera l'argent des droits internationaux. (...) Dans un monde idéal, on doit avoir des droits qui augmentent constamment. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. On veut déjà s'améliorer sur le terrain. Parce que c'est du sport, avant tout."

Un député arrive et évoque une répartition des droits TV en fonction de l'action des clubs contre les discriminations

La réponse d'Arnaud Rouger, DG de la Ligue: "On a un dispositif à la ligue qui s'appelle la licence club et qui vient classer les clubs en fonction de tout un tas de dispositifs, de la formation à la qualité de la pelouse en passant par l'engagement sur les questions énergétiques. L'année dernière on a ajouté 1000 points sur les questions de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Et la licence club représente aujourd'hui 20% de la répartition des droits TV."

Vincent Labrune: "On peut peut-être sur la durée augmenter ce pourcentage."

Labrune interrogé à la fois sur la lutte contre l'homophobie... et les fumigènes

"Philosophiquement il faut séparer la lutte contre les discriminations, prioritaire, et le sujet des fumigènes, qui est moins grave dans mon esprit même si ça peut causer des blessures. Concernant les discriminations on essaie d'inculquer un changement de mentalités, et on a l'impression que les clubs sont derrière nous. Sur la lutte contre l'homophobie par exemple, le club de Montpellier, en plus de l'opération qu'on fait, fait de son côté un maillot spécial. Je suis peut-être naïf mais j'ai le sentiment que ça avance dans le bon sens."

"Pour les fumigènes évidemment qu'il y a des complicités internes (pour leur introduction dans les tribunes), notamment de stadiers qui viennent de sociétés extérieures. Est-ce que la ligue sanctionne les craquages de fumis? Évidemment. Mais on tient compte du travail des clubs. Est-ce que j'ai eu à casser un contrat avec une société privée quand j'étais président de l'OM? Je n'ai pas envie de vous dire de bêtise. J'ai le souvenir d'avoir essayé de reprendre la commercialisation des abonnements des groupes de supporters, et ça m'a coûté cher (rires). Ça je peux vous en parler pendant des jours. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir remplacé à titre personnel une société de sécurité par une autre."

Rouger regrette le manque de suivi judiciaire après les plaintes des clubs contre les fauteurs de troubles

"La commission de discipline, comme tout organe disciplinaire, prend en considération ce que tout club amène ou fait. Quand un club identifie les fauteurs de troubles et porte plainte contre ces individus, la commission de discipline en tient compte. Mais la réalité, c'est que des suites judiciaires, on n'en a pas connaissance ou alors très peu. Vous avez des clubs qui portent plainte, qui font leur boulot, et derrière rien, il n'y a pas de suivi."

Labrune: "On ne peut pas arrêter la bêtise humaine"

"L'éducation de nos supporters on peut la faire et on va la faire, mais ce qu'on ne peut pas faire, c'est arrêter la bêtise humaine. Sauf si on trouve une baguette magique, mais on ne l'a pas encore."

Rouger sur l'éternel débat entre sanctions collectives et sanctions individuelles

"La sanction collective n'est pas une fin en soi, elle ne règle pas tous les problèmes. Mais supprimer la sanction collective, ce n'est pas non plus une solution. La commission de discipline de la LFP n'a pas de pouvoir de police, elle ne peut pas sanctionner un individu de manière isolé, donc elle procède à des sanctions de manière collective. (...) On ferme des tribunes, on l'assume, on enlève parfois des points, on l'assume, mais on ne peut rien faire d'autre que ça. Les sanctions individuelles, c'est du ressort de la justice, pas de notre fait."

Labrune estime que la LFP ne peut pas régler tous les problèmes sociétaux

"On va évidemment faire un maximum. Dans le foot on va faire notre part plus que de raison, mais on ne va pas se substituer non plus aux foyers et à l'école."

Labrune veut une interruption systématique des rencontres lors des chants homophobes

"Sur l'homophobie, on est prêts à aller le plus loin possible. Ce n'est même pas que ça m'insupporte, ça me rend fou. Les questions liées à l'homophobie me rendent fou. Il faut systématiquement interrompre la rencontre, ça me semble une bonne mesure pour marquer le coup. Au Parc des Princes, ça a duré quand même longtemps. Je suis pour l'interruption systématique, mais je ne suis pas pour l'interruption définitive, tout simplement pour un principe de réalité. Sinon on ne terminera aucun match car à chaque match il y a des chants homophobes."

Labrune précise toutefois qu'après deux interruptions temporaires, la troisième doit être selon lui définitive.

Labrune, excédé par les chants homophobes, veut "responsabiliser" les leaders ultras et les capos

"Il y a un truc qui me tape sur le système, ce sont les chants homophobes. Il y en a beaucoup avec un paroxysme lors du PSG-OM cette saison. Ça faisait longtemps que je n'étais pas aussi mal à l'aise dans un stade. On voulait sanctionner individuellement mais ils étaient 7000, 8000, 10.000 à chanter. (...) Je me demande si au-delà du référent supporter on ne devrait pas responsabiliser davantage les leaders des groupes ultras dans les virages, car ce sont eux qui lancent les chants. Sinon on ne va pas s'en sortir. Ce ne sont pas les 8000 gars qui subitement se disent 'tiens on va chanter ça'."

Arnaud Rouger parle des référents supporters

Le DG présente le dispositif et la formation des référents en question. "Le référent n'est pas chargé d'une mission de sécurité", rappelle-t-il. "Ce n'est pas lui qui peut garantir la pleine application des dispositifs de prévention. C'est un maillon parmi d'autres."

C'est reparti

On va encore parler hooliganisme et violences, semble-t-il.

L'audition est suspendue

La rapporteure est partie en séance (sans doute pour voter le projet de loi de finances), et l'audition ne peut pas se poursuivre en son absence.

Labrune donne sa version de la hausse de violences post-Covid: "Un taux de cinglés incroyable dans les stades"

"À la sortie du Covid, les interdictions de stade étaient terminées, donc on s'est retrouvé avec un taux de cinglés incroyable dans les stades. J’avais eu cette conversation avec le ministre Blanquer à l'époque. Je lui avais dit 'il y a à peu près 1000 personnes à interdire de stade, ça fait une cinquantaine par club'. D'ailleurs pour moi ces gens-là sont les mêmes qui cassent tout à la manif du 1er mai. Si on arrive à sortir ces gens qui sont revenus dans les stades, la situation devrait pouvoir s'améliorer."

Labrune interrogé par la rapporteure sur "la multiplication des comportements déviants" dans le football "depuis deux ans"

"De la violence dans le foot, il y en a, comme il y en a dans la société. Pareil pour le racisme et l'homophobie. Le football est le reflet de l'état de la société. On ne va pas arrêter tout, tous seuls, mais notre devoir est de faire le maximum pour y participer. (...) On est quand même sur des sanctions très très répressives à l'échelle de la commission de discipline. On a multiplié les fermetures de tribunes, mais on est allés encore plus loin en commençant à enlever des points à leurs équipes. Il y a très peu de ligues qui font ça, je peux vous dire que ça n'est pas très populaire. (...) La limite de ce raisonnement, c'est qu'on risque de ne plus avoir de classement sportif, on réglera le championnat en commission de discipline..."

"Si on peut demain être une ligue moteur et différente des autres, en ce moment on est par exemple bons sur le racisme, ça participera à nous faire briller à l'échelle internationale. On doit briller par nos résultats, mais aussi par qui on est."

Labrune n'est pas tout seul

Arnaud Rouger, DG de la LFP, est également présent à côté du président devant les parlementaires.

À noter aussi la présence de Frédéric Besnier, à la tête de l'association nationale des ligues de sport professionnel (ANLSP).

Labrune décrit sa relation avec Le Graët (toujours dans son discours d'introduction)

"J'avais au début des relations assez froides avec Noël Le Graët", explique-t-il d'abord en rappelant que le candidat de la FFF pour l'élection à la LFP était Michel Denisot, avant de tempérer. "J'ai appris à le connaître, et on a bien fonctionné. On a eu une crise majeure à affronter ensemble, et il nous a bien aidés. Mais à titre personnel, ma relation avec la fédération se limite à une réunion mensuelle, à savoir le Comex."

Labrune évoque les débordements en marge des matchs pros

Il s'attarde particulièrement sur le match Saint-Etienne-Auxerre de mai 2022, une "horreur absolue", assurant que la LFP a pris le problème des violences "à bras-le-corps".

Labrune fait une tirade préliminaire

"Je fais partie de ceux qui pensent que la société est fracturée, et que le football fédère", déclare-t-il, avant de faire le bilan de son début de mandat à la Ligue, évoquant notamment les difficultés financières que l'instance a dû affronter.

C'est parti pour l'audition de Vincent Labrune

Le président de la LFP va être entendu par les parlementaires.

Sur l'affaire Valérie L. qui a accusé son entraîneur de viol quand elle était mineur

Une plainte a été déposée en 2021 et la fédération n'a rien fait avant 2023, la commission essaye de savoir pourquoi. Le DG explique que le principal concerné n'était pas au courant de la plainte. La question est de savoir si la justice a demandé à la fédération de ne pas prendre de sanction disciplinaire conservatoire. Mais les deux dirigeants ne peuvent produire une trace de cette demande. 20 Minutes avait raconté l'histoire ici.

On attaque l'affaire Akono (janvier 2023)

Le basketteur messin Loïc Akono avait été insulté par un spectateur à Charleville-Mézière. Siutat rappelle que les arbitres ont été sanctionnés.

Première longue discussion sur la situation contractuelle du DG

Car Alain Contensoux est salarié par le ministère des sports et pas par la fédération.

L'audition de Jean-Pierre Siutat commence

C'est son 4e mandat à la tête de la fédération française de basket. Il est accompagné par Alain Contensoux, directeur général de la fédération.

Bonjour à tous et bienvenue dans le live de la Commission d'enquête parlementaire

Suite des auditions devant l'Assemblée nationale, dans le cadre de la Commission d'enquête parlementaire relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif en tant qu’elles ont délégation de service public.

Après Noël Le Graët, Florian Grill, Didier Deschamps, Laurent Blanc ou encore Lilian Thuram, place au président de la Fédération française de basket Jean-Pierre Siutat (à partir de 13h30) et Vincent Labrune, président de la LFP (16h30).

RMC Sport