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Amodio : « Envie de faire briller cette équipe de France »

Florent Amodio

Florent Amodio - -

Florent Amodio entrera en lice dès ce jeudi (16h30, heure française) aux Jeux Olympiques de Sotchi, avec le programme court de la compétition par équipes de patinage artistique. Et la volonté de bien représenter la France.

Florent Amodio, que ressentez-vous avant votre entrée en lice par équipes ce jeudi aux JO de Sotchi ?

C’est une expérience magique qui se renouvelle. Sotchi, c’est démesuré, grandiose. Je suis heureux d’être ici pour représenter l’équipe de France. Budapest (13e des championnats d’Europe en janvier, ndlr) m’a fait énormément de bien dans cette préparation des Jeux. Ça m’a donné cette rage que j’avais un petit peu perdue, cette envie de me battre et d’aller sur la glace avec les tripes. Les coachs ont fait un super travail. Je n’ai jamais fait autant de programmes en entier durant toute ma saison que durant ces deux semaines, pour évaluer l’intensité des deux semaines après les championnats d’Europe. Je suis motivé à bloc. J’ai envie de faire briller cette équipe de France. Et d’en profiter au maximum parce qu’on est des chanceux.

Avec Perrine Laffont en ski acrobatique, vous êtes le premier Français à participer aux JO de Sotchi. Est-ce une responsabilité supérieure ?

Oui. J’ai envie de donner autant pour l’épreuve par équipes que pour ma compétition individuelle. C’est pour les gens qui m’ont fait entrer en équipe de France, pour mes potes. Et pour le pays, bien entendu. C’est important pour moi. C’est une belle chose qu’il y ait cette nouvelle compétition. J’espère lancer au mieux l’équipe de France.

Est-ce compliqué de gérer deux compétitions ?

Quatre programmes, c’est vrai que c’est lourd. Heureusement, j’ai des jours de repos qui vont m’être chers, contrairement au couple où ça enchaîne assez vite. On est prêt. On l’a fait à l’entraînement tous les jours. En situation de stress, de compétition, le corps va être mis à rude épreuve. Mais c’est le jeu, c’est notre but. On est sportif de haut niveau. C’est à nous d’assurer.

L'équipe de France a-t-elle de réelles chances de médaille par équipes ?

On y croit. Je ne vais pas dire qu’on va rivaliser avec la machine russe. Mais on a des athlètes très performants dans toutes les catégories, contrairement au Japon par exemple. Donc on y croit. Et on est tous motivés pour aller chercher une médaille. Je ne sais pas si on l’aura, mais on n’a qu’une envie : faire les plus beaux programmes pour les compétitions par équipes.

Comment avez-vous aplani le différend avec Brian Joubert après les championnats d'Europe ?

Tout bêtement. On est des potes. On en a parlé. Il y avait des malentendus, qui se sont réglés tout de suite. Ça a pris plus d’ampleur dans les médias que chez nous. Nous, on ne s’est pas inquiété. L’histoire était close avant que les choses sortent. On est ici pour profiter des Jeux. Il n’y aucun souci avec Brian.

Avez-vous été touché par l'épisode de Budapest ?

Oui. Brian, je l’adore. Je sais qu’il m’adore également. D’avoir lu des choses comme ça… Moi, je suis très émotif, donc je l’ai vécu bizarrement. Brian m’a tout de suite rassuré. C’est le principal. Le reste, on se l’est dit clairement, on s’en fout. On est là pour patiner, faire briller la France. Tant que l’équipe de France est soudée, c’est l’essentiel.

La Russie est le pays de la glace. Êtes-vous impressionné par ces Jeux ?

Je m’attendais à quelque chose de grandiose, mais je ne pensais pas que ce soit aussi bien fait. Bravo à eux. C’était un de leurs défis. C’est incroyable. Les infrastructures sont démentielles. Le village olympique est très bien, très calme. C’est paisible. On a tout pour être au mieux pour notre compétition.

Vous sentez-vous en sécurité ?

Oui, vraiment. On a plus eu peur en regardant les infos. On ne le ressent pas du tout à l’intérieur du village. On voit des gardes qui font des rondes. Mais on n’est pas du tout embêté. Tant mieux. Et si on est bien protégé, c’est l’idéal.

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Propos recueillis par François Giuseppi à Sotchi