Amodio veut souffler le show

Parti s’entraîner en Russie depuis de longs mois, Florent Amodio est de retour en France pour les Championnats du monde de patinage. A Nice, le Français né au Brésil espère d’abord prendre du plaisir. Le programme court débute ce vendredi.

Oubliés le Kremlin, les températures glaciales et les embouteillages monstres du centre de Moscou. A un peu plus de 3000 kilomètres de la bruyante mégalopole russe, Florent Amodio revit au gré des chaleureux rayons de soleil de la ‘French Riviera’. Alors que sa compétition débute ce vendredi avec le programme court, celui qui a opté pour l’exil afin de se perfectionner redécouvre l’extase. « Ici, c’est comme si je débarquais au paradis, s’enthousiasme-t-il. Je viens de Moscou avec ma doudoune, mon bonnet et mes gros entraînements derrière moi. Et là, il fait 20 degrés ! En plus, plein de gens sont là pour ces Championnats du monde. C’est magique ! » De là à ressentir un net regain de motivation ? « En ce moment, je me dis que le patinage, c’est merveilleux. Tout ça me donne un moral de fou. D’ailleurs, je n’ai qu’une envie : rendre heureux tous les gens qui me supportent. Vraiment, c’est magnifique et surtout, exceptionnel ».

Mais si Florent Amodio (1m65) apprécie ces moments privilégiés, c’est parce que depuis un peu plus de six mois, le patineur français né au Brésil en a vraiment bavé. Aux côtés de son entraîneur russe Nikolaï Morozov, celui qui a chaussé les patins dès l’âge de quatre ans a transpiré pour arriver fin prêt pour ces Mondiaux. « Ces dernières années, j’ai pas mal travaillé, confirme le principal intéressé. Donc là, c’est une chance inouïe. A Moscou, je me suis éloigné de tout. Je bosse dans des situations pas super. J’ai fait beaucoup de sacrifices. Maintenant, c’est la compète. J’ai envie que ça démarre parce que j’ai aussi envie d’en profiter ».

Déjà la tête aux JO 2014

Pour autant, Florent Amodio ne veut pas en profiter n’importe comment. Car pour lui, champion d’Europe de patinage artistique à seulement 20 ans, ces Championnats du monde sont bien plus qu’un passage obligé. Avec les Jeux Olympiques de 2014 à Sotchi (Russie), cette compétition doit servir de préparation à l’avenir : « Ces Mondiaux ajoutent de l’expérience dans la perspective des Jeux. Mais dans ma tête, c’est d’abord les Championnats du monde ».

A Nice, celui qui a été adopté dès l’âge d’un mois par un couple de Français estime être à cent pour cent de ses capacités : « Je suis heureux parce que j’ai retrouvé mon patinage. Je peux faire de grandes choses. Je suis dans mon pays. J’ai envie de saisir cette chance. Il n’y a plus qu’à… Mais ça va le faire ». Espérons-le…