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Bach : « Nous faisons confiance aux autorités russes »

Thomas Bach, président du Comité international olympique

Thomas Bach, président du Comité international olympique - -

EXCLU RMC SPORT. Elu en septembre dernier, Thomas Bach vivra sa première cérémonie d’ouverture des JO dans la peau de président du CIO, vendredi à Sotchi. Sécurité, polémiques et éventuelle candidature française, l’Allemand fait le point.

Thomas Bach, êtes-vous satisfait de ce que vous voyez depuis votre arrivée à Sotchi ?

Oui, nous sommes très satisfaits car les conditions sont extraordinaires pour les athlètes. Les installations sont de très haute qualité. Le village olympique offre une très grande qualité de vie et il est proche des sites de compétition. 80% des athlètes peuvent aller à pied de leur lit jusqu’à leur lieu d’épreuve. C’est quelque chose que je n’ai jamais vu aux Jeux d’hiver ou d’été. Tout est prêt. On a eu des événements tests l’année dernière et des améliorations ont été apportées depuis.

Les complexes sportifs sont prêts mais, quand on va par exemple à Krasnaya Polyana (station qui accueillera toutes les épreuves, à l'exception du patinage), on voit certains bâtiments qui ne sont pas complètement terminés...

Il faut savoir que 24 000 lits ont été délivrés par le comité d’organisation. On parle de seulement 3% de lits situés dans des hôtels qui ne sont pas finis dans les détails. Je sais ce que ça fait d’arriver fatigué d’un long vol et de voir que sa chambre n’est pas prête. On est en contact avec le comité d’organisation, qui nous a assuré que tout le monde aura de quoi dormir.

Un gros dispositif de sécurité a été mis en place, avec beaucoup de militaires présents à Sotchi. Est-ce une préoccupation majeure de ces Jeux Olympiques ?

Nous vivons à une époque où le problème de la sécurité se pose pour chaque grand événement, que ce soit pour un sommet politique ou une grande convention. Malheureusement, c’est aussi vrai pour les Jeux Olympiques. Nous faisons confiance aux autorités russes, qui ont prévu toutes les mesures possibles pour assurer une atmosphère olympique.

Beaucoup de polémiques ont entouré l'organisation de cet événement en Russie. Avez-vous conscience qu'il s'agit sans doute des Jeux les plus critiqués ?

Avec les Jeux Olympiques, l’attention du monde se tourne toujours vers le pays hôte. Ça cause des discussions, des polémiques et ça donne la possibilité d’expliquer notre ambition, qui est de montrer que des gens peuvent vivre ensemble dans un même village. C’est un message envoyé à tout le monde.

« Une candidature française ? Allez-y ! »

Au vu de la polémique, n'y a-t-il pas un regret d'avoir donné ces JO en Russie ?

Ce n’est pas la question. Lors des derniers mois, il y a eu en Russie des championnats du monde, des sommets politiques ou des conventions mais pas de questions concernant ce qui est discuté actuellement à l’occasion des Jeux Olympiques.

La France hésite à se lancer dans une candidature olympique. Quel regard portez-vous sur cette ambition ?

Il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion d’en parler avec des gens du CNOSF (le comité olympique français, ndlr), des athlètes et le président de la République, François Hollande. Nous sommes ravis de l’intérêt de la France pour les Jeux Olympiques car c’est un pays spécial. C’est le pays natal du baron Pierre de Coubertin (fondateur des JO modernes). La France a toutes les conditions pour présenter une candidature très forte pour l’organisation des Jeux Olympiques.

Lors de l'échec de la candidature de Paris 2012, face à Londres, on a beaucoup évoqué le manque de savoir-faire français en matière de lobbying. Avez-vous l'impression que la France s'y prend mieux désormais ?

Il ne faut pas regarder le passé mais se tourner vers le futur. La France a tout ce qu’il faut et je fais confiance aux dirigeants français pour développer un bon projet. Alors, allez-y !

Vous vivrez vendredi votre première cérémonie d'ouverture en tant que président du CIO. A quoi vous attendez-vous ?

A une grande cérémonie d’ouverture, qui va faire plaisir aux athlètes et sera le point de départ de grands Jeux à Sotchi.

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Propos recueillis par Georges Quirino et Pierrick Taisne