Comment Fourcade et les autres gèrent l’attente

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A cette heure-ci, ils devraient déjà récupérer, se restaurer et se projeter sur les relais. Mais le nouveau report de la mass-start a dû pousser, ce lundi, les biathlètes à revoir leur copie. Et à bousculer un protocole réglé d’ordinaire comme du papier à musique. Pour Martin Fourcade, la première mesure à consister à aller se recoucher et rattraper les heures de sommeil perdues après un réveil bien matinal ce matin, aux alentours de 6h-6h30.
« C’est jamais bon parce que tu te mets en action, tu te mets dans ton protocole d’avant-compétition, explique Siegfried Mazet, l’entraîneur du tir de l’équipe de France de biathlon. C’est peut-être un peu lourd, tu bouffes de l’influx nerveux et je pense que finalement, ils seront aussi fatigués mentalement que s’ils avaient fait une course au final. Mais ils ont toute l’après-midi pour récupérer, une nuit. Ça sera bon ». Le sommeil et la récupération étaient les nerfs de la « guerre », au même titre que l’entraînement et la préparation physique.
Sieste et DVD
« On bouffe du jus parce que systématiquement 2 ou 3 heures avant la course, il y a du stress qui monte jusqu’au moment où on nous dit que ça va être repoussé, poursuit Stéphane Bouthiaux, le chef d’équipe des Bleus. Il y a beaucoup de questions qui arrivent dans la tête des athlètes. Il faut se remobiliser. Ca devient compliqué. »
Martin Fourcade, son frère Martin, et Jean-Guillaume Béatrix, resteront donc sagement au village olympique aujourd’hui. A se reposer, donc, mais aussi à regarder des DVD, surfer sur les réseaux sociaux et… garder les jambes surélevées afin de favoriser le retour veineux et sanguin dans les jambes. En revanche, pas de sport au programme puisque même s’ils n’ont pas pu skier, ils sont allés trottiner une petite demi-heure ce matin puis faire du home-trainer.