Dorin-Habert : "C’est du sabordage…"

Avec deux fautes au tir, Marie Dorin-Habert a pris la 6e place du sprint ce jeudi à Antholz Anterselva (Italie). La double championne du monde, qui échoue à chaque fois sur la dernière balle de ses tirs couché et debout, a eu à chaud des mots très durs envers elle-même.

Marie Dorin-Habert, comment analysez-vous votre 6e place ce jeudi ?

Je ne suis pas satisfaite de ma course. Je suis vraiment déçue. Ça aurait pu être une très belle course mais… Il y a des balles que je rate de temps en temps et je me dis que j’ai quand même sauvé le truc, mais là je ne me le pardonne pas. Les dernières balles, je les ai vraiment en travers de la gorge. C’est très frustrant. C’est du sabordage. Ça s’appelle comme ça, parce que je ne sais pas comment dire, mais ça ne passe pas.

Le fait que le niveau sur les skis soit encore là, ça rajoute de la frustration ?

Tout le monde dit ça, mais je ne sais pas trop, je n’ai pas vu les temps. Les sensations sont très mauvaises parce qu’on est en altitude et il n’y a personne qui peut se targuer aujourd’hui d’avoir de bonnes sensations. J’ai l’impression d’avoir skié propre quand même, mais surtout j’aimerais bien réussir à faire une course où je suis contente de moi. C’est ce qui me manque, j’en ai marre. J’ai eu une seule course au mois de janvier où j’étais satisfaite, c’était la mass start de Ruhpolding (il y a 10 jours). C’est tout. Le reste, je ne suis pas satisfaite. Je suis déçue, je passe à côté de trucs. Et voilà, ça me gonfle…

Qu’allez-vous faire ce vendredi, jour de repos ?

Je pense que je ne vais rien faire parce que bon, à l’entraînement je sais faire, je mets les balles. Je n’ai pas besoin d’aller refaire des choses. Là, je suis fatiguée mentalement. J’ai vraiment envie de rentrer. J’en ai marre, là. J’aimerais bien me raccrocher à quelque chose pour arriver, rentrer et être contente de moi. J’aimerais vraiment arriver à faire ça.

Julien Richard à Antholz Anterselva